Armoiries de la Suisse

CONFOEDERATIO HELVETICA
Les autorités fédérales de la Confédération suisse

Page d'accueil
Courrier
Recherche

Surveillance du secteur fiduciaire


COMMUNIQUE DE PRESSE

Surveillance du secteur fiduciaire

14 mar 2003 (DFF) La nouvelle réglementation prévue pour la surveillance des
gestionnaires de fortune indépendants (commission d'experts Zimmerli)
pourrait aussi concerner certains acteurs du secteur fiduciaire. Tel est en
substance la réponse du Conseil fédéral à une interpellation du conseiller
national Hansueli Raggenbass (PDC/TG). Le Conseil fédéral signale en outre
qu'il s'est prononcé sur la suite des travaux concernant la révision du
droit relatif à la présentation des comptes, et que la Commission fédérale
des banques examine actuellement un projet de réforme relatif à la
surveillance des organes de révision des banques.

Dans son interpellation, Hansueli Raggenbass souhaitait connaître la
position du Conseil fédéral vis-à-vis de la création d'une autorité chargée
d'assurer la haute surveillance des sociétés fiduciaires.

Le Conseil fédéral se montre sceptique en ce qui concerne la création d'une
autorité chargée d'assurer la haute surveillance du secteur fiduciaire à
proprement parler. Une haute surveillance supposerait en effet l'existence
préalable d'une surveillance des fiduciaires. Or tel n'est pas encore le cas
actuellement. Certains acteurs du secteur fiduciaire sont déjà soumis, pour
ce qui a trait au blanchiment, à la surveillance de l'Autorité de contrôle
en matière de lutte contre le blanchiment d'argent, mais une surveillance
complète des sociétés fiduciaires actives dans la gestion de fortune
n'existe pas encore. De plus, le Conseil fédéral a pris les premières
mesures en vue d'évaluer une surveillance plus étendue du domaine. Une
commission d'experts instituée le 30 novembre 2001 et dirigée par le
professeur Ulrich Zimmerli a été chargée d'élaborer une proposition visant à
élargir le champ de la surveillance prudentielle (complète) aux "introducing
brokers", aux négociants en devises et aux gestionnaires de fortune
indépendants. Selon le Conseil fédéral, il conviendra également d'examiner
si ce projet est réalisable. La commission d'experts devrait soumettre au
DFF à la fin de 2003 un premier projet accompagné d'un rapport explicatif.

Quant à la surveillance des organes de révision, la Commission fédérale des
banques (CFB) élabore actuellement une proposition de réforme relative à la
surveillance des organes de révision des banques. Le rapport final rédigé
par un groupe de travail à l'intention de la CFB est prévu pour fin 2003.
Par ailleurs, la CFB a décidé en novembre 2001 de créer à l'intérieur de son
secrétariat une division de spécialistes chargés exclusivement de la
surveillance des organes de révision des banques et des négociants de
titres.

L'Autorité de contrôle en matière de lutte contre le blanchiment d'argent
exerce la surveillance sur le travail effectué, en matière de LBA, par les
organes de révision accrédités. Pour ce faire, elle effectue elle-même
périodiquement les révisions relatives à la lutte contre le blanchiment. La
stratégie de révision, les documents de travail et le contenu minimal du
rapport sont fixés par l'Autorité de contrôle.

Le Conseil fédéral ajoute que la Chambre fiduciaire s'est également penchée
sur la question de la surveillance des organes de révision. Celle-ci a
élaboré des directives sur les contrôles externes de la qualité effectués
par des sociétés de révision suisses.

Le 29 janvier 2003, le Conseil fédéral a décidé que l'avant-projet de loi
fédérale sur l'établissement et le contrôle des comptes annuels (LECCA)
devait être complètement remanié. Le message à ce sujet devrait être
présenté au Conseil fédéral au printemps 2004 déjà. Selon ce dernier, il
importe, en remaniant l'avant-projet de la LECCA, de tenir compte des
développements survenus sur le plan international. Il s'agit notamment, dans
le domaine de la révision, des recommandations de la Commission européenne
sur les exigences minimales relatives aux systèmes d'assurance de la qualité
en matière de vérification des comptes, ainsi que de la loi Sarbanes-Oxley
(Sarbanes-Oxley Act, SOA), promulguée en 2002 par les Etats-Unis en réaction
aux scandales liés à différentes sociétés cotées en Bourse.

Un groupe de travail, composé de représentants de l'économie privée, étudie
actuellement la manière d'aménager la surveillance des réviseurs en Suisse,
afin que le modèle retenu soit considéré, en vertu du SOA, comme équivalent
par les Etats-Unis. La "U.S. Securities and Exchange Commission" (SEC)
entend fixer des critères généraux applicables à l'ensemble des sociétés et
réviseurs étrangers qui entrent dans le champ d'application du SOA. Dès que
ces critères auront été établis, il faudra vérifier, en remaniant
l'avant-projet de la LECCA, la compatibilité du système suisse de contrôle
de la qualité avec la solution américaine. Si une procédure urgente s'avère
nécessaire et judicieuse, le Conseil fédéral soumettra au Parlement les
directives en question de manière anticipée.

Renseignements: Barbara Schaerer, Administration fédérale des finances,
tél.: 031 322 60 18

Département fédéral des finances DFF
Communication
CH-3003 Berne
http://www.dff.admin.ch