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Le FMI ne constate aucun déséquilibre fondamental dans l'économie suisse

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le FMI ne constate aucun déséquilibre fondamental dans l'économie suisse

24 fév 2003 (DFF) Le Fonds monétaire international (FMI) est d'avis que
l'économie suisse est généralement soutenue par une politique économique
équilibrée. A son avis, la reprise pourrait prendre de l'essor si les
incertitudes régnant au niveau international étaient levées. A plus long
terme, il considère qu'il est nécessaire d'encourager la concurrence sur les
marchés intérieurs afin d'augmenter la productivité et la croissance. Il se
montre préoccupé par la situation budgétaire de la Suisse et prône notamment
la prise de mesures d'économies budgétaires.

L'activité de surveillance du FMI implique, en vertu de l'art. IV des
statuts, l'examen de la situation économique et financière des pays membres
du Fonds. Du 14 février au 24 février 2003, une délégation du FMI a
rencontré des représentants de l'administration fédérale, de la Banque
nationale suisse, du secteur privé et de la société civile, afin d'effectuer
l'examen annuel de notre pays. Les principales conclusions de la délégation
au terme de cette consultation sont les suivantes:

La situation économique mondiale n'a pas connu l'embellie escomptée.
L'économie suisse, axée sur les exportations, a donc stagné. Malgré un net
recul des investissements, un faible niveau d'exportation, et une
augmentation du taux de chômage, la consommation est restée stable. Même si
certains secteurs, en particulier le secteur financier et le secteur
touristique, ont particulièrement souffert de la situation conjoncturelle,
l'économie suisse est, dans son ensemble, demeurée robuste. Certains signes
laissent présager que la croissance économique devrait encore augmenter au
cours de cette année. Le FMI table sur une croissance de 0,75% du PIB en
2003, ce qui correspond aux prévisions des autorités fédérales. Les
incertitudes régnant au niveau international, favorisant la hausse du prix
du pétrole ainsi que l'appréciation du franc suisse, pourraient cependant
ternir le tableau.

Le FMI considère que le risque d'inflation est faible. Il souligne que la
Banque nationale suisse a fait preuve de souplesse dans sa politique
monétaire vu la persistance d'une demande faible. Il estime qu'il serait bon
de maintenir de faibles taux d'intérêts et d'intervenir sur les marchés des
changes dans le cas où la pression exercée sur le franc suisse devrait se
prolonger. Enfin, le FMI recommande d'atteindre à moyen terme un taux
d'inflation situé dans la partie supérieure d'une fourchette allant de 0 à
2%.

Le FMI juge la politique budgétaire adéquate du point de vue
macro-économique. Le Fonds prévoit pour 2003 un déficit des finances
fédérales légèrement supérieur à 3 milliards de francs, ce qui correspond à
0,8 % du PIB. Il convient de réduire le déficit structurel en respectant le
frein à l'endettement. Le FMI estime qu'il s'agit, cette année et plus
encore dans les années à venir, de faire preuve de retenue en matière de
dépenses. Il n'exclut pas des hausses d'impôts. Dans la situation actuelle,
la transparence et des mesures réalistes et contraignantes visant un
assainissement budgétaire à moyen terme importent davantage que le strict
respect à court terme des règles du frein à l'endettement.

Le FMI a réexaminé les conclusions qu'il avait formulées dans le cadre du
programme d'évaluation du secteur financier (PESF) effectué en novembre
2001. A l'époque, le secteur financier suisse avait été jugé solide dans son
ensemble. Le FMI pense que le secteur des banques et des assurances
continuera dans une grande mesure à se montrer à la hauteur face à un marché
difficile et en cours de consolidation. Au cas où une reprise économique se
ferait attendre et la concurrence globale s'intensifierait, la situation
pourrait cependant rester tendue. Le FMI constate des progrès notables dans
la mise en oeuvre des recommandations découlant du PESF. Il salue notamment
les propositions figurant dans le projet d'autorité intégrée de surveillance
des marchés financiers présenté récemment par la commission d'experts
Zimmerli instituée par le Conseil fédéral.

Dans un contexte de marchés financiers en stagnation, le FMI estime que
d'autres secteurs économiques doivent contribuer à la croissance pour que
celle-ci soit solide et durable. La Suisse demeure attrayante pour les
investisseurs. Elle propose un marché du travail souple et de la
main-d'ouvre bien formée. Les secteurs protégés et les marchés intérieurs ne
fonctionnant pas comme il se doit empêchent la croissance dans les secteurs
concernés et ils génèrent des prix et des coûts d'exploitation élevés.

Renseignements:
Giorgio Dhima, Admin. fédérale des finances, tél. 031 322 60 48
Aymo Brunetti, seco, tél. 031 322 21 40
Thomas Jordan, Banque nationale suisse, tél. 01 631 34 92

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