Cette convention est le fruit des efforts déployés par l'ONU pour endiguer les activités de la criminalité organisée par-delà les frontières nationales. Elle vise à combattre de manière globale et plus efficace cette forme de criminalité, qui connaît ces derniers temps une expansion inquiétante. Elle fixe un cadre minimum aux Etats contractants, qui s'engagent notamment à collaborer à l'échelon international et à prendre les mesures qui s'imposent pour réprimer le crime organisé.

La lutte contre la criminalité organisée figurant parmi les principales préoccupations du Conseil fédéral, la Suisse ne peut que saluer la convention de l'ONU. Mercredi, un membre de la délégation suisse relèvera, devant l'assemblée plénière, les efforts consentis par notre pays dans ce domaine au cours des dernières années. Il insistera notamment sur les mesures de lutte contre le blanchiment d'argent, secteur dans lequel les normes pénales suisses répondent pleinement aux exigences de la convention. Le représentant de la Suisse soulignera en outre l'importance que revêt la coopération internationale dans ce domaine précisément, où seule la conjugaison des efforts de tous les Etats concernés peut garantir le succès de la lutte contre la criminalité organisée.

En marge de la conférence, la conseillère fédérale Metzler a eu des entretiens bilatéraux avec plusieurs de ses homologues. Elle a ainsi rencontré pour la première fois la nouvelle ministre française de la Justice, avec qui elle a principalement évoqué des questions d'entraide judiciaire.

Palerme-Berne, le 12 décembre 2000