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Deuxième cycle de négociations bilatérales entre la Suisse et l'UE: Ouverture des négociations concernant la fiscalité de l'épargne

COMMUNIQUE DE PRESSE

Deuxième cycle de négociations bilatérales entre la Suisse et l'UE
Ouverture des négociations concernant la fiscalité de l'épargne

Un premier round des négociations relatives à la fiscalité de l'épargne
a eu lieu le 18 juin 2002 à Berne, où les délégations de l'Union
européenne (UE) et de la Suisse ont échangé leurs points de vue. La
Suisse a proposé - sous certaines conditions cependant - d'introduire
une retenue d'impôt (impôt à l'agent payeur) afin de supprimer tout
avantage à contourner le modèle d'imposition prévu par l'UE. De son
côté, l'UE a exprimé le souhait que la Suisse accepte, après une période
transitoire, de pratiquer l'échange automatique d'informations;
toutefois, la Suisse a de nouveau refusé un tel modèle. Les premiers
entretiens ont servi avant tout à présenter la retenue d'impôt comme une
mesure équivalente. Les négociations reprendront dès que le contenu des
discussions d'aujourd'hui aura été analysé. La date de la prochaine
séance n'a pas encore été fixée. Les négociateurs restent en contact.

Cette première rencontre a permis aux deux parties de définir leurs
positions. En outre, le chef de la délégation de l'UE, Michel van den
Abeele (directeur général de la Direction générale Taxes et union
douanières / Commission de l'UE) attend de la Suisse qu'elle suive le
modèle prévu par l'UE, c'est-à-dire qu'elle pratique, après la période
transitoire qui s'achève à fin 2010, l'échange automatique
d'informations. Le projet de directive de l'UE dans ce domaine prescrit
en effet aux États membres de communiquer automatiquement aux autorités
fiscales des autres États membres les intérêts versés sur leurs
territoires à des personnes physiques résidant dans un de ces autres
États membres. Dirigée par Robert Waldburger (délégué aux accords
fiscaux internationaux, Administration fédérale des contributions), la
délégation suisse a confirmé que le Conseil fédéral restait décidé à
élaborer, au profit de l'UE, une solution visant à supprimer tout
avantage à contourner la future directive européenne par le biais des
offices de paiement (agents payeurs) situés en Suisse.

La Suisse soutient l'objectif d'une imposition effective des revenus
provenant de capitaux mobiliers. L'ébauche de solution qu'elle propose
consiste pour l'essentiel en une retenue d'impôt sur les intérêts versés
à des personnes physiques résidant sur le territoire de l'UE. Une telle
retenue constituerait un geste important en faveur de l'UE. Il s'agirait
en effet, selon la Suisse, d'une mesure au moins équivalente à celle qui
a été proposée par l'UE. En revanche, la Suisse a toujours refusé le
système de l'échange automatique d'informations. Ce système serait en
effet en contradiction avec le secret bancaire et d'autres principes
importants de l'ordre juridique suisse. La délégation suisse s'est donc
déclarée prête à poursuivre les négociations sur la base d'une retenue
d'impôt, tout en réaffirmant clairement sa position concernant l'échange
automatique d'informations. La solution ainsi proposée est conforme au
concept de l'impôt à la source, qui a fait ses preuves en Suisse. Elle
répond à la préoccupation de l'UE de ne pas laisser échapper de la
substance fiscale.

La condition posée par la Suisse est que l'UE introduise bel et bien le
système prévu. Au surplus, dans l'intention d'empêcher un contournement
de la fiscalité de l'épargne par le biais de places financières autres
que la Suisse, il faudrait intégrer toutes les places financières
importantes du monde dans le cercle des juridictions qui coopèrent avec
l'UE (en font actuellement partie uniquement les États membres et leurs
États associés). Pour des raisons d'équilibre, il importe également,
selon la Suisse, de traiter du même coup les autres questions ouvertes
touchant aux domaines des finances et de la fiscalité. Enfin, la
délégation de l'Union européenne a informé la Suisse de l'avancement des
négociations avec les États tiers et avec les territoires dépendants ou
associés. Il n'existe toutefois pas encore de résultats définitifs dans
ce domaine.

DEPARTEMENT FEDERAL DES FINANCES
Service de presse et d'information

Renseignements: Daniel Eckmann, Communication, Département fédéral des
finances (DFF)  tél.: 031 322 63 01

 18.6.2002