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Extrait de l'enquête 2002 du DFF sur les connaissances et l'opinion de la population en matière de politique budgétaire; Secret bancaire: cote de popularité stable

COMMUNIQUE DE PRESSE

Extrait de l'enquête 2002 du DFF sur les connaissances et l'opinion de
la population en matière de politique budgétaire

Secret bancaire: cote de popularité stable

Il ressort de l'enquête que le DFF a effectuée cette année pour
déterminer le niveau de connaissances et l'opinion du public en matière
de politique budgétaire que la cote de popularité du secret bancaire
reste stable. Le questionnaire et la méthode utilisés cette année sont
les mêmes que ceux qui ont servi pour l'enquête 2001 et les résultats
obtenus ne font pas ressortir de changements majeurs. Le sondage révèle
que la population connaît bien le champ d'application du secret bancaire
puisque 70 % des personnes interrogées ont répondu correctement à cette
question. La majorité des citoyens et des citoyennes qui ont participé à
cette enquête se sont clairement prononcés en faveur de la
réglementation actuelle (58 % cette année, 59 % en 2001). Les solutions
de rechange proposées ne recueillent pas plus de 27 % des suffrages.
L'enquête a été réalisée en avril et en mai 2002, période durant
laquelle le secret bancaire faisait l'objet de vifs débats publics. La
plupart des différences constatées entre les résultats de l'enquête 2001
et les résultats obtenus cette année se situent dans la marge d'erreur
statistique admise pour une enquête représentative menée auprès de 1 500
personnes. Ces écarts étant trop minimes, on ne peut en déduire une
quelconque évolution de l'opinion.

Comme l'an passé, le DFF n'a pas abordé la question du secret bancaire
uniquement par rapport à la suppression ou au maintien de ce dernier. Il
a voulu mesurer le degré d'acceptation du secret en fonction de faits
qui pourraient ne plus bénéficier de cette protection à l'avenir. A
noter que l'attention des personnes interrogées a été expressément
attirée sur certaines particularités telles que la différence entre
l'usage de faux dans le domaine fiscal et la fraude fiscale et que
différentes possibilités de remplacer la réglementation en vigueur ont
été proposées aux sondés.

 Population très bien informée
La première question posée au sujet du secret bancaire devait permettre
d'évaluer les connaissances de la population en la matière. Il s'avère
que 70 % des personnes interrogées (contre 65 % en 2001) savent que même
si le secret bancaire protège la sphère privée du client, il est levé en
cas de délits tels que la criminalité organisée, le blanchiment d'argent
ou l'usage de faux dans le domaine fiscal. Seuls 12 % des participants à
cette enquête (contre 13 % en 2001) pensent que le secret bancaire offre
une protection absolue et qu'il ne peut pas être levé. 12 % d'entre eux
également (contre 14 % en 2001) supposent que le secret bancaire peut
être levé en cas de fraude fiscale. Seul un très petit nombre de
personnes interrogées (5 % contre 8 % en 2001) n'ont pas pu donner de
réponse à cette question.

58 % en faveur de la réglementation actuelle - peu d'écho favorable pour
les alternatives proposées
La deuxième question concernait la position que la Suisse devrait
adopter à l'avenir par rapport au secret bancaire. 58 % des personnes
interrogées (contre 59 % en 2001) souhaitent que le secret bancaire ne
continue d'être levé qu'en cas d'usage de faux dans le domaine fiscal ou
d'activités criminelles. 27 % d'entre elles (contre 25% en 2001) se
prononcent en faveur de la levée du secret bancaire en cas de fraude
fiscale également. Seuls 11 % (contre 10 % en 2001) sont d'avis qu'il
devrait tout simplement être supprimé. Seule une minorité (4 % contre 6
% en 2001) n'ont pas pu répondre à cette question. Pour autant que la
faiblesse des écarts constatés par rapport aux résultats de l'an passé
permet de l'affirmer, la proportion de personnes en faveur de la
réglementation actuelle en matière de secret bancaire a légèrement
diminué en Suisse allemande (59% contre 61% en 2001). Le même phénomène
se dessine chez les jeunes (56 % contre 61 % en 2001).

Pas de levée partielle du secret bancaire pour les fraudeurs étrangers
La troisième question reprend celle qui a été posée lors des enquêtes
précédentes et porte sur une levée partielle du secret bancaire en cas
de fraude fiscale. 26 % des personnes interrogées sont en faveur d'une
levée partielle du secret bancaire uniquement dans le cas où le fraudeur
est étranger (contre 24 % en 2001). En revanche, 67 % rejettent cette
idée (contre 63 % en 2001). Les réponses données à la dernière question
concernant le secret bancaire montrent que seule la moitié des personnes
en faveur de cette levée partielle resteraient sur leurs positions si
une telle mesure avait des répercussions négatives sur l'économie suisse
(52 % en 2001 et 2002). Le cas échéant, 38 % au moins préfèreraient
passer dans le camp opposé.
 Précisions sur le sondage 2002
Depuis 1997, le Département fédéral des finances procède régulièrement à
des enquêtes sur les connaissances et l'opinion publique suisse en
matière de politique budgétaire. Le questionnaire et la méthode utilisés
ont été modifiés pour l'enquête 2001. Une comparaison des résultats des
enquêtes 2001 et 2002 est donc possible. Le but de ces sondages est de
savoir si certains faits déterminants pour apprécier la politique
budgétaire sont connus. En avril et mai 2002, 1 500 citoyens et
citoyennes suisses de plus de 18 ans résidant en Suisse alémanique (1
000) et en Suisse romande (500) ont été interrogés par téléphone (au
cours du sondage de l'année dernière, 2 000 personnes environ ont été
interrogées). L'échantillon a été établi selon la méthode
"random-quota", le sondage proprement dit étant réalisé sur une base
représentative par l'institut d'études de marché DemoSCOPE SA,
conformément aux directives de SWISS INTERVIEW. L'enquête a été préparée
par l'entreprise Dualis (Alois Sidler, Herdern), qui a également analysé
les résultats. En plus d'une vue d'ensemble, les résultats peuvent être
consultés par région, sexe, âge, formation, niveau social (propre
évaluation) et taille du ménage.

Remarque: Cet extrait a été écrit sur la base de l'évaluation des
questions ayant trait au secret bancaire posées dans le cadre de
l'enquête 2002. Les estimations et les chiffres en question ont été
vérifiés par Alois Sidler de l'entreprise Dualis. Les résultats
définitifs et complets de l'enquête devraient être publiés sur Internet
avant la pause estivale à l'adresse www.efd.admin.ch. Les questions sont
les mêmes que celles de l'année précédente.

Renseignements: Daniel Eckmann, délégué à la communication du DFF, tél.
031 322 63 01

Enquête du DFF: Questions au sujet du secret bancaire

Question 10: Le secret bancaire constitue l'une des particularités de la
Suisse. Veuillez s'il vous plaît me dire laquelle de ces trois
déclarations est correcte.
Réponses:
1  Le secret bancaire protège la sphère privée du client et il ne peut
pas être levé.
2 Le secret bancaire protège certes la sphère privée du client, mais il
est levé en cas de délits tel que criminalité organisée, usage de faux
dans le domaine fiscal ou blanchiment d'argent.
3 Le secret bancaire est levé également en cas de fraude fiscale
présumée.
99 Ne sait pas / pas de réponse

Question 11: Le secret bancaire protège certes la sphère privée du
client, mais il est levé en cas de délits tel que criminalité organisée,
usage de faux dans le domaine fiscal ou blanchiment d'argent. Il n'est
par contre pas levé en cas de fraude fiscale, car il n'y a dans ce cas
aucun faux dans les titres, contrairement à la situation du blanchiment
d'argent. C'est pourquoi la fraude fiscale n'est pas combattue par la
levée du secret, mais de manière préventive par l'impôt anticipé et des
impôts directs relativement peu élevés. Comment la Suisse doit-elle
procéder à l'avenir face au secret bancaire? Veuillez me dire laquelle
des trois déclarations suivantes vous approuvez.
Réponses:
1 Le secret bancaire doit être supprimé.
2 Le secret bancaire doit pouvoir être levé en cas d'usage de faux dans
le domaine fiscal ou d'activités criminelles comme c'est le cas
actuellement.
3 Le secret bancaire doit pouvoir être levé en cas de fraude fiscale.
99 Ne sait pas / pas de réponse

Question 12: D'autres enquêtes ont posé une question concernant la levée
partielle du secret bancaire suisse en cas de fraude fiscale: il serait
maintenu pour les personnes imposables domiciliées en Suisse et levé
pour les personnes habitant l'étranger. Approuvez-vous cette
proposition?
Lire les réponses
1 oui    -- (= suite à la question 12a)
2 non - fin
99 Ne sait pas / pas de réponse - fin

Question 12a: Resteriez-vous sur vos positions si une telle levée du
secret bancaire avait des répercussions négatives sur l'économie suisse?

Réponses:
1 oui
2 non
99 Ne sait pas / pas de réponse

De plus amples informations sur les thèmes présentés se trouvent sur
notre site Internet www.dff.admin.ch.

24.5.2002