Armoiries de la Suisse

CONFOEDERATIO HELVETICA
Les autorités fédérales de la Confédération suisse

Page d'accueil
Courrier
Recherche

Task force „Pont aérien“ - résumé des informations orales du 14. 10. 2001

Information orale

Task force „Pont aérien“ - résumé des informations orales du 14. 10.
2001

Lors de sa séance d'aujourd'hui, la task force «Pont aérien» a discuté
des conditions nécessaires à la mise en place d'une nouvelle compagnie
aérienne capable d'assurer une solide connexion de la Suisse au réseau
aérien européen et intercontinental. Le maintien en activité des
sociétés nécessaires à l'exploitation des aéroports fait partie de ces
conditions. Il va de soi que la nouvelle compagnie devra être
commercialement viable et que sa capitalisation devra reposer sur les
plus larges bases possible. Durant la phase de création, il y a lieu de
tenir compte, dans la mesure du possible, de la composante sociale et
d'éviter que les avions de Swissair ne restent une nouvelle fois
inopinément cloués au sol.

Lors des discussions relatives à la mise en place de la nouvelle société
aérienne, il a été constaté qu'une telle opération n'était possible que
sur la base de Crossair. En ce qui concerne la rentabilité future, la
confiance est de mise dans la mesure où les activités principales de la
nouvelle société aérienne peuvent sans aucun doute être considérées
comme rentables (existence de marchés de haute valeur au départ de la
Suisse, portefeuille de destinations choisi parmi les parts rentables
des activités de l'ancienne Swissair et du réseau européen actuel de
Crossair, structure des coûts favorable de Crossair et flotte
performante d'appareils adaptés à la demande).

Scénarios pour une entreprise aérienne suisse - Présentation: André Dosé

Trois scénarios entrent en ligne de compte: Le scénario A „26/26/82“
(Crossair reprend, en plus de ses 82 appareils, l'exploitation de 26
avions long-courriers et de 26 moyen-courriers), le scénario B
„15/26/82“ et le scénario 3 „0/0/82“. Les besoins en capital ont été
estimés à 2,2 milliards de francs pour le scénario A, auxquels il faut
ajouter 1 milliard supplémentaire pour assurer, à titre provisoire,
l'exploitation de la flotte des long-courriers (horaire d'hiver d'une
durée de 5 mois), pour autant que les recettes des activités aériennes
puissent être utilisées pour couvrir les frais d'exploitation.

Le scénario B prévoit un besoin en capital de 1,6 milliard de francs. La
réalisation du scénario A implique des coûts de transformation plus
élevés contrebalancés par des coûts économiques globaux nettement moins
élevés. Ces coûts économiques globaux seraient nettement plus élevés
avec les scénario B et C. Avec ce dernier scénario, il ne serait pas
réaliste de maintenir le "hub" de Zurich; dans ce cas, même
l'exploitation de l'Euroairport de Bâle-Mülhouse et de l'aéroport de
Genève serait entravée.

Dans le cas du scénario A, 14 % des 68 200 employés de SAirGroup
devraient être licenciés (à savoir, 4 100 personnes en Suisse et 5 300 à
l'étranger). Le scénario B conduit au licenciement de 21 % du personnel
(6 800 et 7 700). Le scénario C entraîne  le licenciement de 40 % du
personnel (14 500 et 12 500).

Suivant les scénarios, les coûts engendrés par les réductions de
personnel se montent au niveau international, à 650 millions (dont 390
en Suisse), 1250 (620) ou 2 700 (1 300). Alors que l'ensemble des
répercussions économiques peut être estimé à 2,5 milliards de francs
pour le scénario A, les coûts du scénario C peuvent atteindre un
multiple de ce montant.

Conséquences des différents scénarios - Présentation: Mario Corti

Mario Corti a décrit les conséquences des trois scénarios sur les
activités, le nombre d'emplois et les coûts de restructuration des
entreprises liées aux activités aériennes (voir annexe).

Liquidités de Swissair et des entreprises affiliées

Alors que le trafic aérien de Swissair devrait, sur la base de la
planification des liquidités, être considéré comme garanti jusqu'au 28
octobre, la task force a diagnostiqué, chez les entreprises affiliées
indispensables à l'exploitation aérienne (SR Technics, Swisscargo,
Cargologic, Atraxis, GateGourmet, Swissport et Avireal), des manques de
liquidités. Ceux-ci peuvent toutefois être compensés avec les moyens
restants, provenant de l'achat des actions par les banques. La mise à
disposition du crédit de transition des banques, d'un montant de 250
millions - est actuellement urgente vu l'envergure des répercussions
possibles. D'autres mesures visant à garantir les infrastructures les
plus importantes seront examinées par Unique airport SA Zurich, en
collaboration avec l'Office fédéral de l'aviation civile.

Octroi de concessions à la nouvelle compagnie aérienne
L'OFAC effectue les préparatifs en vue de la mise en oeuvre du projet
d'exploitation de la nouvelle compagnie suisse d'aviation. Il lui
incombe en premier lieu de préparer, à l'intention du DETEC, les
décisions concernant les concessions de routes. Crossair a déjà soumis
des demandes pour une partie des vols de courte et moyenne distance,
mais non pour ceux de longue distance. L'OFAC a la possibilité
d'accorder une autorisation provisoire d'exploitation valable jusqu'au
28 octobre 2001 et ce, afin de permettre à la nouvelle société
d'exploiter le nouveau plan de vol tout en garantissant le déroulement,
selon les normes, de la procédure d'autorisation en la matière. Pour
obtenir cette autorisation, la compagnie doit cependant disposer d'une
licence de l'OFAC qui règle l'organisation de l'exploitation et de
l'entretien.
En outre l'OFAC a intensifié son activité de surveillance dans le
domaine de l'exploitation et de la technique, pour tenir compte du fait
que les employés de Swissair travaillent dans des conditions difficiles
et sont soumis à une pression psychique qu'il convient de ne pas
sous-estimer. L'objectif de l'OFAC consiste à garantir le maintien d'une
sécurité maximum dans le service aérien.
.

Task force «Pont aérien»
La task force «Pont aérien» a été créée le 5 octobre sous la direction
de la Confédération. Elle comprend des représentants de l'Administration
fédérale des finances, de l'Office fédéral de l'aviation civile, du
Département fédéral de l'économie, des deux grandes banques, du groupe
Swissair, de Crossair, des trois aéroports de Zurich (Unique), Bâle et
Genève ainsi que des associations de personnel. Les quatre autres
départements fédéraux participent aux travaux avec voix consultative.
-- Sa tâche principale consiste à assurer les échanges d'informations
nécessaires à la coordination et à la planification des opérations ainsi
qu'à la mise à disposition des liquidités indispensables à la poursuite
des activités de la Swissair ainsi que des infrastructures
aéroportuaires.
-- La task force est chargée de veiller à ce que les moyens soient
engagés le plus rationnellement possible en vue d'atteindre les buts
fixés. Elles prépare les bases nécessaires à la prise des décisions par
les organismes compétents.
.. Elle n'a pas pour vocation de soutenir les activités opérationnelles
de la Swissair et de Crossair, dans lesquelles la Confédération n'a pas
à s'immiscer. Elle ne saurait en effet assumer les fonctions dévolues à
la direction des entreprises concernées.

Task force “Personnel de Swissair”
Le 1er octobre 2001, le chef du Département fédéral de l'économie a
institué une task force «Personnel de Swissair», chargée de trouver, en
collaboration avec les autorités cantonales compétentes, des solutions
pour éviter le chômage aux collaborateurs de Swissair licenciés et pour
aider les personnes au chômage à réintégrer le marché du travail. Cette
cellule d'intervention devra de plus jouer un rôle d'intermédiaire et de
conseiller quant à l'élaboration et au financement d'un plan social. Le
plan social devra être mis au point sous la responsabilité des
partenaires sociaux. La Confédération ne participera pas à son
financement.

Pour la cellule d'intervention: Communication, Département fédéral des
finances, Daniel Eckmann

14.10.2001