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Impôt anticipé: pas de bonification des intérêts

COMMUNIQUE DE PRESSE

Impôt anticipé: pas de bonification des intérêts

Dans sa réponse donnée aujourd'hui au conseiller national Bruno Zuppiger
(UDC, ZH), le Conseil fédéral recommande le rejet de la motion
"Remboursement de l'impôt anticipé - Bonification des intérêts", qui
demandait une modification de la loi fédérale sur l'impôt anticipé dans
le sens d'une rémunération des intérêts aux conditions du marché.

Les questions en relation avec la bonification d'intérêts sur les
crédits d'impôt anticipé ont été examinées en détail en 1993 et en 1994
(initiative parlementaire Reimann Maximilian). Entre-temps, la fiscalité
et les finances de la Confédération ont évolué. D'une part, la situation
financière de la Confédération s'est améliorée. D'autre part, différents
aspects du droit fiscal ont changé depuis 1994: de nombreux cantons sont
passés à la taxation postnumerando, la procédure de remboursement par
acomptes a été améliorée pour les personnes morales et, enfin, la
procédure de déclaration a été fortement élargie pour les personnes
morales. Ces changements ont nettement atténué le problème de la
bonification d'intérêts sur les crédits d'impôt anticipé.

Dans sa réponse, le Conseil fédéral relève qu'instaurer une obligation
générale pour la Confédération de verser des intérêts sur les crédits
d'impôt anticipé aurait de nombreuses conséquences au niveau des
dispositions régissant la perception de l'impôt et, par conséquent, sur
la trésorerie des cantons.

La bonification d'intérêts à partir du 1er janvier de l'année civile du
dépôt de la demande de remboursement conduirait à des résultats
particulièrement choquants, par exemple si une personne (physique ou
morale) qui dépose sa demande seulement vers la fin de l'année a droit à
des intérêts déjà depuis le début de l'année.

En outre, la bonification d'intérêts nécessiterait d'importants
investissements informatiques et son application provoquerait des coûts
importants qui ne profiteraient ni aux personnes physiques ni aux
personnes morales. Si le Conseil fédéral rejette la bonification
d'intérêts sur les crédits d'impôt anticipé, ce n'est pas seulement
parce que les ressources financières nécessaires seraient mieux engagées
pour des allégements dans le cadre du train de mesures fiscales 2001,
mais surtout parce que la bonification d'intérêts à partir du début de
l'année conduirait à des avantages injustifiés et serait contraire à un
but important de la législation fiscale, à savoir sa simplification et
la suppression des règles complexes.

La commission d'experts "imposition des sociétés indépendante de leur
forme juridique" (ERU) est en train de développer de nouveaux modèles
qui pourraient conduire à une nouvelle appréciation de la double
imposition économique et à une révision partielle de l'imposition des
dividendes. Le Conseil fédéral estime, d'une part, qu'il faut traiter
ces réformes en priorité dans l'intérêt d'une amélioration durable de
l'équité et de la compétitivité de la Suisse et, d'autre part, qu'on
peut se passer d'apporter des corrections de détail au régime fiscal en
vigueur.

 DEPARTEMENT FEDERAL DES FINANCES
Service de presse et d'information

Renseignements: Max Kramer, Adm. fédérale des contributions, Tél 031 322
73 91

De plus amples informations sur les thèmes présentés se trouvent à la
rubrique "Dernières nouvelles" de notre site Internet www.dff.admin.ch.

9.3.2001