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Perspectives de la politique régionale suisse - chances et défis pour le Valais.

COMMUNIQUE DE PRESSE / Berne, le 6.10.2000

Perspectives de la politique régionale suisse - chances et défis pour
le Valais.

Exposé du Conseiller fédéral Pascal Couchepin
Martigny, 6 octobre 2000

Seul le texte prononcé fait foi
Embargo : 6.10.2000, 11h30

Mesdames, Messieurs,

Il y a quelques années, à l'époque de la montée du chômage, une
observation m'avait frappé. Dans les zones frontières, le taux de
chômage était pratiquement le même des deux côtés de la frontière. Le
taux de chômage du Bade-Wurtemberg était proche de celui de
Schaffhouse. Celui de Genève se rapprochait du taux de la région
Rhône-Alpes. Celui du Tessin ressemblait beaucoup au taux exceptionnel
pour l'Italie de la région lombarde.

La conclusion est claire. Dans une économie ouverte, les frontières ne
sont pas réellement un obstacle pour les échanges, pour la circulation
des travailleurs. Si cela est vrai à l'échelle internationale, c'est
évidemment encore plus vrai à l'échelle d'un pays.

Les frontières cantonales sont peut-être commodes pour étudier dans le
détail l'évolution des différentes régions de Suisse. Mais ce regard
ne suffit pas. Une bonne politique économique nationale sert le Valais
comme Zürich. Bien sûr, dire cela, ce n'est pas nier les différences,
cacher les oppositions occasionnelles entre branches économiques ou
entre régions.

Mais dire cela, c'est rappeler une chose simple. Si la politique
régionale est utile, nécessaire, elle vient en complément d'une
politique économique nationale, saine et favorable à la croissance.

La politique régionale est un complément nécessaire à la politique
économique générale dans un pays fédéraliste. Elle ne peut, à elle
seule, créer les bases du développement économique. Elle peut, par
contre, donner des impulsions supplémentaires à une région qui en a
besoin parce que sa situation géographique ou économique le rend
nécessaire.

Les faits prouvent l'exactitude de cette vision du rapport entre la
politique économique générale et la prospérité de toutes les régions
de la Suisse.

Regardez le taux de chômage. Il atteignait à la fin de 1997, plus de
5,5% en moyenne nationale avec des pointes proches de 10% dans
certaines régions, dont notamment la Suisse romande et le Valais
romand en particulier.

Aujourd'hui, le chômage est en dessous de 2% dans l'ensemble de la
Suisse. J'ai le plaisir de vous annoncer aujourd'hui que le chiffre du
chômage en septembre enregistre un nouveau recul à 1,7%, ce qui
correspond pratiquement au plein emploi. Le Valais est lui aussi à un
taux de chômage de  1,7%.

Le succès de la Suisse donne donc des ailes au succès valaisan.

Il n'y a pas d'opposition de fond entre la prospérité des grands
centres économiques de la Suisse et la prospérité des régions
périphériques. Il y a par contre des problèmes spécifiques à chaque
région.

C'est pour cela qu'il faut une politique régionale qui tienne compte
des besoins spécifiques des régions périphériques étant entendu qu'il
existe aussi une politique régionale pour répondre aux besoins
spécifiques des grands centres économiques. Simplement, elle ne porte
pas alors le nom de politique régionale. Elle aura pour nom «
politique des transports » ou « Rail2000 » lorsqu'il s'agit, par
exemple, de répondre aux problèmes de transports de la région
zurichoise.

Quelles sont les bases de la politique économique générale ?

Il y a un terme allemand qui définit cette politique. C'est
l'«Ordnungspolitik».
A vrai dire, je n'aime pas beaucoup ce terme pour plusieurs raisons.
La première raison est qu'il n' a pas d'équivalent français ou
italien. La deuxième raison est qu'il est chargé de dogmatisme ou de
préjugés.

Je préfère dire simplement qu'une bonne politique économique doit être
prévisible. En effet, les acteurs économiques, les entrepreneurs, les
investisseurs, les travailleurs doivent pouvoir agir en fonction d'un
cadre connu et qui évolue de manière prévisible. Rien n'est plus
dangereux pour quelqu'un qui entreprend, qui investit ou qui se
demande quelle carrière ou étude il doit entreprendre que l'insécurité
du droit ou de la politique. Les interrogations économiques suffisent
largement.

Une politique prévisible est une politique qui évite des à-coup, une
politique qui évite de changer en permanence les règles du jeu. Là où
l'Etat mène une politique imprévisible, les intérêts prennent la place
de la politique.

Soyons concrets et voyons un exemple.

Face à la montée du prix du pétrole, chacun a pu observer qu'il y a en
Europe plusieurs réponses. Le Gouvernement suisse a choisi, tant qu'il
n'y a pas pénurie de laisser faire les forces du marché et de refuser
d'intervenir dans la formation des prix pétroliers. Certains pourtant
souhaiteraient que nous intervenions, par exemple en libérant les
stocks obligatoires ou en réduisant d'autorité, par des mesures
d'urgence, la charge fiscale des agents énergétiques.

Les stocks obligatoires sont là, en vertu de la loi, pour répondre à
une situation de pénurie. Il y aurait, si on les libérait simplement
pour essayer de faire diminuer le prix du pétrole, deux risques.

Le premier risque est celui de l'inefficacité. Comment obtenir que les
prix baissent alors que la marchandise est suffisamment présente sur
le marché. Comment faire ensuite sur la durée ?

Deuxième risque : qu'adviendrait-il si l'on se retrouvait dans
quelques mois en situation réelle de pénurie en ayant liquidé nos
stocks obligatoires pour essayer de faire baisser les prix du marché ?
Et si, par une décision autoritaire de l'Etat, on imposait des
réductions de prix, comment garantir l'équité ? Comment être sûr que
personne ne profiterait d'avantages momentanés et spéculatifs ?

On le voit, la politique d'intervention conduit toujours à de
nouvelles interventions destinées à corriger l'effet pervers des
interventions précédentes. Cette politique conduit tout droit à une
politique de conflits d'intérêts. Le groupe de pression le plus fort
impose alors des solutions à son profit.

Cet exemple montre que la politique que nous nous efforçons de mener
est une politique qui vise à établir un cadre durable, prévisible en
tenant compte de la réalité mais en refusant de céder aux intérêts
sectoriels.

Elle n'est pas toujours populaire cette politique. Elle n'est pas
toujours facile, précisément parce qu'elle s'oppose aux intérêts
sectoriels. Elle vise une politique d'intérêt général.

Sur quoi est fondée la politique générale qui vise à donner un cadre
prévisible à la politique économique suisse ?

Elle est fondée sur l'ouverture des frontières, l'extension des
possibilités de débouchés pour notre économie.
Elle est fondée, au plan interne, sur l'accroissement de la
concurrence qui vise à une augmentation de l'efficacité des acteurs
économiques.
Elle est fondée sur une politique de réformes visant à libéraliser de
nouveaux secteurs.
Elle vise a donner une bonne formation à tous, à soutenir la
recherche, à favoriser la transformation des produits de la recherche
en innovation.

Le Conseil fédéral, et mon département en particulier, ont fait preuve
au cours de ces dernières années d'un esprit novateur en matière de
libéralisation et de concurrence. Des progrès importants ont été
réalisés en matière de décartellisation, d'ouverture des marchés
intérieurs, de libéralisation des marchés publics.

Le danger consiste à se reposer sur cette bonne situation. Car nous ne
sommes pas au bout des changements structurels. Il faut profiter de la
période conjoncturelle positive pour poursuivre les réformes. Le
mouvement de libéralisation qui a bien commencé dans le secteur des
télécommunications va s'accentuer et s'amorcer dans les domaines de
l'électricité et des services postaux.

Dans le secteur électrique, le Conseil fédéral veut une ouverture la
plus rapide possible, soit en six ans, auxquels s'ajoutent deux ans de
procédure parlementaire. Dans ce domaine comme dans d'autres secteurs
soumis à des monopoles, l'ouverture du marché favorisera l'innovation,
l'amélioration des prestations, la baisse des prix et la création de
nouveaux emplois.

Il faut redire que la libéralisation des télécoms profite aux régions
périphériques. Les régions bénéficient de services moins chers, ce qui
relativise le facteur distance par rapport aux centres économiques. Le
service public peut aussi être garanti sur des marchés libéralisés en
définissant un mandat de prestations par l'Etat.

Dans le domaine de la concurrence, mon département propose une
révision de la loi sur les cartels qui introduit la possibilité
d'infliger des amendes dès la première infraction. L'économie suisse
est encore trop cartellisée et cette loi est un signal pour que les
mentalités et les pratiques évoluent plus vite.

L'Etat est paradoxalement le seul avocat de la concurrence face aux
coalitions d'intérêts qui se manifestent dès que nous voulons
libéraliser concrètement un secteur de l'économie.

Permettez-moi de dire quelques mots sur l'évolution de la réforme
agricole. La transition vers plus de marché et moins de planification
étatique s'est mieux passée que certains le prédisaient. Les parts de
marché ont été maintenues. Les prix ne se sont pas effondrés. Les
marchés du lait et de la viande sont équilibrés. Les exportations de
fromage ont été dynamisées et les modifications structurelles se
poursuivent.

Notre agriculture et le secteur agro-alimentaire relèvent
quotidiennement les défis auxquels ils sont confrontés. Je tiens à
souligner les efforts de toutes les familles paysannes et des
entreprises de transformation pour s'adapter à l'ouverture des marchés
et satisfaire les exigences écologiques toujours plus élevées.

Cette adaptation que nous demandons à l'agriculture n'est pas facile.
Elle est dure pour certains. Il n'y a pourtant pas d'autres solutions
si l'on veut assurer et développer les parts de marchés du secteur
agro-alimentaire en Suisse et à l'étranger.

C'est pourquoi nous poursuivrons la réforme de la politique agricole.
Le document intitulé « Horizon 2010 », publié cet été par l'Office
fédéral de l'agriculture, donne un cadre à cette évolution à long
terme.
Il n'est pas souhaitable de bloquer la réforme et d'introduire un
moratoire de quelques années comme le demandent certains.
Un moratoire affaiblirait l'agriculture qui doit au contraire
anticiper les changements.

Nous devons combler progressivement le retard par rapport à l'Union
européenne en ce qui concerne les structures, le niveau des coûts et
le niveau des prix. Dans ce domaine, la réduction des prix ne doit pas
concerner que la production. Des efforts sont à faire dans les
circuits de transformation et de vente.

Un autre chantier important est en route, celui de la formation
professionnelle. La nouvelle loi fixe un cadre moderne à notre système
dual qui est un atout de la place économique suisse. Elle renforce les
liens entre les différentes filières de formation et entre le contenu
des formations et l'évolution de l'économie. L'objectif est aussi de
mieux répondre aux évolutions technologiques et aux besoins des divers
domaines du secteur tertiaire.

Sur le plan extérieur, trois chantiers principaux nous occupent :
l'OMC, l'AELE, les relations avec l'Union européenne.

Premier axe : l'OMC

Comme vous le savez, lors de la Conférence ministérielle de Seattle,
l'OMC n'a pas réussi à relancer un nouveau round de négociations. Cela
ne signifie pas que le processus de libéralisation de l'économie
mondiale est stoppé. Il y a tout d'abord l'obligation de négocier sur
un certain nombre de points prévus dans l'accord précédant de
l'Uruguay Round. Il s'agit des négociations agricoles et des
négociations sur les services.

On peut douter qu'elles aboutissent à une décision commune mais cela
permet de mieux définir les positions de chacun et de se rapprocher.
Un certain nombre de pays dont le nôtre ne souhaitent pas faire de
concessions dans le domaine agricole sans obtenir de compensations
dans d'autres domaines. Dans le secteur agricole, la Suisse coordonne
ses vues avec l'Union européenne, le Japon, la Corée et la Norvège
pour défendre le concept de l'agriculture multifonctionnelle.

L'OMC est en passe d'accueillir un nouvel acteur important dans ses
rangs, la Chine. 37 pays avaient demandé à ouvrir des négociations
bilatérales avec la Chine. La Suisse en était. Un accord est
maintenant établi entre tous les partenaires de la Chine sauf le
Mexique. Il restera ensuite à finaliser les conditions d'accession de
la Chine dans le cadre de l'accord généralisé.

Deuxième axe : l'AELE

Il s'agit des accords de libre-échange qui permettent à notre pays de
répondre à la multiplication des accords régionaux. Nous voulons
offrir à nos exportateurs des conditions d'accès aux marchés
extérieurs qui soient identiques à celles réservées à ses principaux
concurrents, en tête les Etats membres de l'Union européenne.  C'est
ce qu'on appelle le « one step behind ».

L'AELE dispose d'un réseau d'accords avec plusieurs pays d'Europe
centrale et de l'Est ainsi que de la Méditerranée. L'objectif est
d'étendre ce réseau vers les pays d'outre-mer : Amérique latine,
Canada, Asie, Pays du Golfe, Afrique du Sud.

Troisième axe : l'Union européenne

Le Conseil fédéral maintient son objectif de l'adhésion. Mais il sait
que ce but ne pourra pas être atteint rapidement. L'Union européenne
sait aussi que ce processus ne pourra démarrer que lorsque des chances
sérieuses de réussir seront réunies.
D'ici là, la gestion de nos relations avec l'Union européenne ne peut
se faire que dans une logique bilatérale.

Dans l'immédiat, nous voulons obtenir la ratification et l'entrée en
vigueur des accords bilatéraux. Elle est attendue pour juillet 2001.

Pour la poursuite du processus bilatéral, notre intention est de
définir un processus de négociation qui tienne compte de trois
éléments : a) avoir une vue d'ensemble sur les dossiers ouverts, b)
conduire des négociations parallèles mais pas forcément simultanées
sur les différents dossiers et, enfin, c) obtenir un résultat global
équilibré à la fin de toutes les négociations.

Ces négociations porteront sur un certain nombre de dossiers concrets
qui figurent dans l'acte final des accords bilatéraux. Il s'agit des
produits agricoles transformés, des services et de la participation à
des programmes communautaires dans des domaines comme l'environnement,
la formation, les médias ou la statistique.

L'Union européenne manifeste un intérêt à négocier dans les domaines
de la lutte anti-fraude et de la fiscalité de l'épargne. La Suisse,
elle, souhaite aborder le dossier de la sécurité dans le domaine de
l'asile (conventions de Dublin et de Schengen).

Situation du Valais

La politique générale économique étant ainsi dessinée, il convient de
dire quels sont les éléments de la politique régionale que nous
voulons avancer pour corriger un certain nombre de risques inhérents à
la situation géographique des régions périphériques.

Mais avant de le faire, il convient de dire quelques mots sur la
situation du Valais.
Le Valais, j'en suis convaincu, se trouve dans une phase favorable.

La croissance cantonale pour la période de 1997 à 2002 est que très
légèrement en dessous de la moyenne nationale. Elle est par contre
meilleure que celle de grands centres économiques comme Genève ou
Bâle-Ville qui, certes, partent de beaucoup plus haut.

L'industrie valaisanne a profité de la conjoncture favorable sur de
nombreux marchés d'exportations. La bonne tenue des marchés européens,
l'économie américaine qui continue de tourner à plein régime et la
reprise sur les marchés asiatiques offrent un environnement sain pour
les exportations valaisannes qui sont tirées par les grandes
entreprises, multinationales, établies sur notre canton.

Par rapport au reste de la Suisse, l'économie du canton a aussi des
débouchés très diversifiés. C'est un élément favorable qui peut
protéger l'économique cantonale contre une dégradation temporaire d'un
des marchés.

Par contre, nous avons un certain nombre de problèmes structurels. La
position du canton concernant les conditions offertes aux entreprises
n'est pas optimale. Le Valais est en dessous de la barre nationale
devançant seulement deux autres cantons.

Cet indice se compose d'une série de facteurs importants pour le
potentiel de croissance à long terme du canton. Ce sont les facteurs
relatifs au marché du travail, comme la disponibilité de la
main-d'œuvre et son niveau de formation. C'est aussi la qualité des
infrastructures ou le niveau de la fiscalité. Il revient au canton de
dire s'il veut modifier ces facteurs qui, objectivement, gênent la
croissance à long terme du canton.

Certes, le canton peut compter sur de bonnes connections aux réseaux
ferroviaires et routiers internationaux. Mais les distances et les
temps de déplacement vers les grands centres urbains restent
importants. Ce facteur ne peut être modifié que par l'amélioration de
nos voies de communications ferroviaires et routières. Beaucoup de
choses sont entreprises avec l'aide de la Confédération dans ce
domaine.

Le Valais souffre aussi de l'exode de ses cerveaux. La main-d'œuvre
disposant d'une bonne formation et de bonnes qualifications quitte
souvent le canton surtout dans la classe d'âge de 20 à 40 ans. Le
résultat est que, malgré l'effort de formation fait dans notre canton,
la main-d'œuvre du canton a un niveau de formation un peu inférieur à
la moyenne nationale.

Le canton s'est efforcé d'y remédier avec la création d'établissements
scolaires et notamment par la remarquable création d'une HES Valais.
Le troisième facteur, mais cela relève de la politique cantonale et je
ne m'y attarderai pas, est la charge fiscale élevée qui pèse sur les
entreprises et les partenaires.

Revenons à la politique régionale de la Confédération.

Globalement, il apparaît que le moyen le plus efficace de politique
régionale est la péréquation financière. Elle est actuellement en
cours de révision. Pendant ces dernières années, la part de la
Confédération aux ressources du canton du Valais a constamment
augmenté.

Ces ressources atteignent aujourd'hui plus de 40%. Si la péréquation
financière telle que projetée est adoptée, et si l'on compte d'autres
transferts venant de Berne, elles dépasseront la moitié des recettes
du budget cantonal. C'est dire l'importance des rapports entre la
Berne fédérale et le canton du Valais.

Il y a d'autres instruments qui sont traditionnels mais sur lesquels
nous portons une réflexion critique. Critique, non pour les abolir
mais pour les améliorer.

Il y a tout d'abord l'arrêté fédéral en faveur des zones économiques
en redéploiement (arrêté Bonny). Le Valais a beaucoup profité de cet
instrument au cours de ces dernières années. Et cela en particulier
dans des secteurs de pointes, précisément ceux que notre canton
devrait développer, sur lesquels il devrait porter un effort plus
important.

Il y a aussi les crédits de la CTI (commission pour la technologie et
l'innovation) qui financent près de nonante projets valaisans dans des
domaines du futur. Cet esprit de pionnier, je l'ai apprécié lors de ma
visite cette semaine encore au Technopôle de Sierre.

Il y a ensuite, les crédits LIM que nous connaissons bien. Rappelons
aussi le projet « Regio Plus », les programmes Interreg, le crédit
Innotour et la loi fédérale sur l'encouragement à l'octroi de
cautionnement de contribution au service de l'intérêt dans les régions
de montagne.

Enfin, il y a des projets limités dans le temps en vue de réduire les
éventuels effets négatifs de la libéralisation au niveau régional.

Conclusion

Mesdames et Messieurs,

Je l'ai dit au début de cet exposé, politique économique générale et
politique régionale ne doivent pas être mises en opposition. Il faut
d'abord mener une politique économique générale saine. Il faut y
ajouter une politique régionale qui répond aux besoins d'appuis
particuliers dans certaines régions qui ont des faiblesses
structurelles.

Au-delà de ces politiques, il reste une vérité essentielle dans le
domaine économique. Ce n'est jamais l'Etat qui fait la prospérité
d'une société, ce sont les citoyennes et les citoyens, les
entrepreneurs et les travailleurs.

Et pour cela, il faut créer un esprit positif à l'égard du
développement économique. Il faut renforcer dans le système éducatif
la capacité de chacun d'entreprendre et de développer ses
potentialités, il faut développer une culture de la responsabilité
individuelle et de la responsabilité de chaque collectivité qu'elle
soit locale, régionale ou nationale.

C'est ainsi que nous pouvons continuer à produire de la croissance et
assurer plus de bien être à l'ensemble de la population dans un esprit
de solidarité.

Renseignements:
Robin Tickle, Chef de la Communication DFE, +41 31 322 20 25  +41 79
211 62 28