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Les appareils électriques et électroniques finissent encore trop souvent à la poubelle

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les appareils électriques et électroniques finissent encore trop souvent à
la poubelle

Les ordinateurs, les frigos, les télévisions, les téléphones mobiles, les
petits appareils ménagers ou les CD ne doivent plus être jetés. Ils doivent
être collectés séparément et valorisés, selon l'ordonnance sur la
restitution, la reprise et l'élimination des appareils électriques et
électroniques. Deux ans après son entrée en vigueur, l'Office fédéral de l'
environnement, des forêts et du paysage et ses partenaires du secteur privé
ont tiré un premier bilan lors d'une conférence de presse. Un recyclage de
qualité est garanti aujourd'hui. La valorisation de l'électronique de bureau
et des frigos est bien organisée. Mais les petits appareils ménagers, comme
les toaster ou les radio-réveils finissent encore trop souvent à la
poubelle. Ceci n'est pas dû à un manque de motivation mais surtout à un
manque d'information, comme le montre un sondage représentatif de l'OFEFP.
Presque la moitié des consommateurs interrogés ne sont que peu ou pas du
tout au courant du recyclage des appareils.

L'ordonnance sur la restitution, la reprise et l'élimination des appareils
électriques et électroniques (OREA) poursuit deux buts : la récupération de
métaux valorisables comme le cuivre, le fer, l'aluminium, le verre et l'
élimination séparée de polluants dangereux tels le mercure, les PCB, des
produits dangereux isolant (CFC) ou ignifuges. L'ordonnance interdit que
tous les appareils électriques ou électroniques soient jetés avec les autres
déchets combustibles. Le consommateur doit rapporter ces appareils au
commerçant ou à un lieu de collecte. Les commerçants doivent reprendre ces
appareils. Les fabricants et les importateurs doivent garantir un recyclage
adéquat en mandatant des entreprises spécialisées.

Aujourd'hui, des possibilités de recyclage pour tous les types d'appareils
existent en Suisse. La qualité du recyclage est assurée. Près de 200
entreprises ont reçu une autorisation des cantons. Elles sont en majeure
partie actives dans la collecte et le démontage manuel des appareils. Une
douzaine d'entreprises seulement assurent l'extraction fine ou automatique
des matériaux valorisables ou dangereux. Des directives techniques ont été
élaborées par l'OFEFP en collaboration avec les milieux intéressés.

Pas de frais lors de la restitution des ordinateurs

La restitution et le financement du recyclage des appareils sont organisés
de différentes façons :

? Les ordinateurs, les équipements électroniques de bureau et les téléphones
mobiles peuvent être ramenés directement aux commerçants sans payer de frais
de reprise. Ceci est possible parce que le coût du recyclage est inclus dans
le prix d'achat. Les fabricants et les importateurs regroupés dans la SWICO
(Association économique suisse de la bureautique, de l'informatique, de la
télématique et de l'organisation) ont organisé la collecte des appareils et
le financement du recyclage pour toute la branche. Les entreprises de
recyclage reprennent aussi ces appareils mais ce service est payant.

? Les frigos sont repris par les commerces contre une taxe de 75 francs
(vignette). Ce mode de financement a été mis au point il y a plus de huit
ans par la Fondation pour la gestion et la récupération des déchets en
Suisse (S.EN.S).

? Tous les autres appareils - électroménager, électronique de loisirs,
télévisions - doivent aussi être ramenés aux commerçants. Mais il n'existe
pas encore de système global de financement pour leur recyclage. Chaque
commerçant peut décider s'il demande ou non une taxe pour le recyclage.
Certains grands distributeurs ont ainsi décidé de reprendre gratuitement les
appareils usagés si le client achète un nouvel appareil.

Recycler crée des places de travail

Les entreprises spécialisées dans le recyclage des appareils constatent une
nette augmentation du volume à traiter, selon une enquête menée par l'OFEFP.
Des chiffres précis ne sont pas encore à disposition. Plusieurs entreprises
engagent du personnel. Autre signe de l'avenir de la branche : une vingtaine
d'apprentis inaugureront en août une formation sur trois ans de
 recycleuse/recycleur », un nouveau métier parrainé  par l'Association
suisse de recyclage du fer et du métal (VSMR).
La collecte des appareils devrait augmenter encore si la population est
mieux informée sur le traitement écologique des vieux appareils. Un sondage
représentatif de l'Institut IHA-GfM réalisé en mai-juin derniers sur mandat
de l'OFEFP montre les lacunes importantes qui existent dans ce domaine. 42%
des personnes interrogées ne sont pas très sûres de leurs connaissances sur
le recyclage. 7% ne savent rien sur le sujet. Mais déjà 40% d'entre elles
ont déjà rapporté un appareil usagé.

Pour un mode de financement clair

L'OFEFP demande aux représentants des branches qui n'ont pas encore opté
pour un mode de financement d'adopter un des systèmes élaborés par le
secteur privé ou d'en créer un. Si le succès du recyclage des appareils
devait être mis en danger par un financement peu transparent, la
Confédération pourrait décider d'introduire une taxe anticipée pour le
recyclage des appareils électriques et électroniques.

Berne, le 11 juillet 2000

OFFICE FÉDÉRAL DE L'ENVIRONNEMENT,
DES FORÊTS ET DU PAYSAGE
Service d'information