Le DETEC n'autorise plus que des constructions respectant les normes parasismiques
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le DETEC n'autorise plus que des constructions respectant les normes
parasismiques
Le danger de tremblement de terre est sous-estimé en Suisse. C'est pour
cette raison que les normes de construction en matière de résistance aux
séismes ne sont souvent pas respectées. Cela ne doit plus se produire dans
les domaines de compétence du DETEC: dans une directive adressée à ses
directeurs d'offices, le Conseiller fédéral Moritz Leuenberger a décidé
que désormais seuls les ouvrages conformes aux normes parasismiques seront
autorisés ou subventionnés.
En 1989 a été créée la norme SIA 160 intitulée "Actions sur les structures
porteuses" concernant la sécurité parasismique des bâtiments. Cependant,
90% des ouvrages ont été édifiés avant 1990. Et beaucoup des constructions
réalisées après cette date ne respectent pas cette norme. Il revient aux
autorités compétentes en matière d'autorisation et de subvention de
contrôler le respect de ces prescriptions. C'est pourquoi le DETEC
n'autorisera et ne subventionnera plus que des ouvrages dont la
planification respecte de manière conséquente les normes parasismiques.
Danger sous-estimé
Le danger représenté par les tremblements de terre est sous-estimé en
Suisse. Parce que les séismes sont rares et que la dernière secousse d'une
magnitude supérieure à 5 points sur l'échelle de Richter remonte à 1946,
la population est peu sensibilisée à ce danger naturel. Dans les sondages,
ce sont les inondations, les avalanches et les glissements de terrain qui
sont perçus comme les dangers les plus menaçants; les tremblements de
terre arrivent en dernière position. En conséquence, la prévention a été
négligée jusqu'à présent.
Or le risque de tremblement de terre est modéré à moyen en Suisse, avec de
fortes variations régionales. Les zones particulièrement menacées sont le
Valais, la Suisse centrale, la vallée du Rhin dans le canton de St. Gall
et la région bâloise. Le potentiel de dégâts (dommages aux personnes et
aux choses) est considérable, car la concentration de valeurs matérielles
est très élevée en Suisse. Ainsi, la valeur d'assurance des bâtiments se
monte à quelque 1800 milliards de francs. Le risque de tremblement de
terre n'est pas assurable.
Berne, le 2 juin 2000
ETEC Département fédéral de l'Environnement,
des Transports, de l'Energie et de la Communication
Service de presse
Renseignements:
M. Andreas Götz, vice-directeur OFEG, tél. 079/475 64 78