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La Suisse conserve sa capacité concurrentielle

COMMUNIQUE DE PRESSE

La Suisse conserve sa capacité concurrentielle

Le Conseil fédéral ne partage pas l'avis selon lequel la réforme fiscale
2000 prévue par l'Allemagne placerait les entreprises suisses dans une
position nettement moins favorable que celle des entreprises allemandes.
Il considère que cette réforme fiscale ne nuit pas non plus à l'attrait
de la Suisse de telle façon que les entreprises allemandes renoncent à
s'implanter dans notre pays. C'est ce qui ressort de la réponse donnée
aujourd'hui par Conseil fédéral à une interpellation du conseiller
national Hansueli Raggenbass (PDC /TG).

Dans son interpellation du 20 mars 2000, le conseiller national Hansueli
Raggenbass s'interroge sur les conséquences de la baisse d'impôts dont
devraient bénéficier dès le début de l'année prochaine les entreprises
établies en Allemagne. L'auteur de l'interpellation craint la
disparition de notre avantage fiscal dès l'instant où la réforme fiscale
2000 sera appliquée en Allemagne. Il redoute que la capacité
concurrentielle des entreprises suisses ne diminue par rapport à celle
des entreprises allemandes et que ces dernières choisissent moins
souvent de s'implanter en Suisse. Il souhaite dès lors savoir quand et
comment le Conseil fédéral pense réagir face à la baisse d'impôts
annoncée par l'Allemagne.

Dans sa réponse à cette interpellation, le Conseil fédéral relève deux
points dont il convient de tenir compte pour évaluer les éventuelles
conséquences de la réforme fiscale allemande sur l'attrait de la place
économique suisse: premièrement, les allégements fiscaux prévus en
Allemagne ne s'appliquent pas dans une même mesure à toutes les
entreprises. L'allégement de la charge fiscale des entreprises de taille
moyenne devrait représenter dans l'ensemble un montant net de 20,1
milliards de deutschmarks (DM). (Ici se dessine une concurrence plus
vive avec les petites et moyennes entreprises - PME - sises en Suisse.)
Les grandes entreprises allemandes devraient par contre supporter une
augmentation de leur charge fiscale (accroissement global de 1,8
milliard). Deuxièmement, il convient également de considérer d'autres
facteurs locaux influant sur la capacité concurrentielle d'une
entreprise, tels les qualifications du personnel, l'offre sur le plan de
l'infrastructure et l'environnement politique et juridique.

Le Conseil fédéral précise qu'il a déjà amélioré l'environnement
économique des PME en procédant à des allégements d'ordre administratif.
Sur le plan fiscal en outre, la réforme de l'imposition des sociétés
entrée en vigueur en 1998 a déjà donné à la place
 économique suisse une impulsion favorable. Le Conseil fédéral considère
donc qu'il ne faut pas redouter que la réforme fiscale allemande
entraîne une nette diminution de la capacité concurrentielle des
entreprises suisses par rapport aux entreprises allemandes, ou que ces
dernières renoncent à s'établir en Suisse.

Le Conseil fédéral observera néanmoins avec attention les réactions des
entreprises allemandes en matière  d'investissements. Il sera ainsi en
mesure de prendre en temps voulu les dispositions nécessaires si le
besoin s'en fait sentir ou de proposer au Parlement l'adoption de telles
dispositions. Il convient cependant de rappeler que l'abaissement de la
quote-part fiscale ne représente que l'un des objectifs de la politique
budgétaire du Conseil fédéral et que cet objectif entre en quelque sorte
en concurrence avec celui d'assainir le budget. De l'avis du Conseil
fédéral, des finances saines, offrant un cadre macroéconomique
favorable, concourent cependant elles aussi de manière essentielle à
l'attrait du site économique suisse.

DEPARTEMENT FEDERAL DES FINANCES
Service de presse et d'information

Renseignements:
Peter Saurer, Administration fédérale des finances, tél 031 322 60 09

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5.6.2000