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Contre une vitesse maximale généralisée à 30 km dans les localités

COMMUNIQUE DE PRESSE

Contre une vitesse maximale généralisée à 30 km dans les localités

Le Conseil fédéral souhaite maintenir à l'intérieur des localités la
 vitesse générale à 50 km/h, mais il entend en même temps favoriser la
 création de zones à trafic modéré. C'est ce qu'il indique à propos de
 l'initiative populaire «pour plus de sécurité à l'intérieur des localités
 grâce à une vitesse maximale de 30 km/h assortie d'exceptions (Rues pour
 tous)», qu'il recommande au Parlement de rejeter. Certes, il est favorable
 aux efforts visant à renforcer la sécurité dans les localités, à améliorer
 la qualité de l'habitat et à réduire les atteintes à l'environnement, mais
 il considère qu'il est exagéré de vouloir introduire la limite de 30 km/h
 dans l'ensemble des localités de notre pays. De plus, sans mesures
 d'accompagnement onéreuses, les buts de l'initiative ne seraient pas
 atteints.

L'initiative populaire a été déposée le 16 mars 1999, munie de 112'395
 signatures. Elle demande que la vitesse maximale générale de 30 km/h à
 l'intérieur des localités soit inscrite dans la Constitution fédérale. En
 revanche, les vitesses en dehors des localités et sur les autoroutes
 continueraient de relever de la compétence du Conseil fédéral.

La signalisation à elle seule ne suffit pas

L'initiative part du principe que la limitation de vitesse à 30 km/h doit
 être instaurée de manière générale sur tout le périmètre des localités.
 Force est de constater qu'elle ne tient pas suffisamment compte du degré
 d'aménagement et des caractéristiques optiques des routes. Il ne fait
 aucun doute que tout ralentissement de la vitesse entraîne une réduction
 du nombre des accidents et contribue à la diminution des émissions
 polluantes et de la consommation de carburant. Cependant, il n'est
 possible de réaliser de telles améliorations que si les conducteurs
 respectent la limitation de vitesse imposée. L'expérience nous démontre
 qu'à elle seule l'instauration d'une règle ou d'une signalisation ne
 permet pas d'abaisser la vitesse. Sans la mise en œuvre d'importants
 moyens techniques et de mesures de construction pour modérer le trafic,
 l'on ne saurait obtenir les améliorations escomptées, dans la mesure
 souhaitée.

Aujourd'hui, les autorités cantonales et communales disposent, en
 dérogation aux limites de vitesse ordonnées par le Conseil fédéral, de
 mesures de modération du trafic. Elles ont dès lors la possibilité, avec
 le concours de la population, de tenir compte de façon optimale des
 impératifs de la sécurité routière, de la protection de l'environnement et
 du bien-être des riverains. Le contraire se produirait si l'initiative
 était acceptée: les autorités locales et communales compétentes en matière
 de finances ne pourraient plus fixer des priorités dans la même
 proportion. Tout au plus pourraient-elles encore déroger à la limite des
 30 km/h, dans des cas justifiés, pour autant que la sécurité routière et
 la protection des riverains le permettent.

En fin de compte, il n'existe aucune raison de séparer l'attribution des
 compétences relatives à la limitation maximale générale de la vitesse,
 d'autant plus qu'elle a fait ses preuves. Pour ce qui est des autoroutes
 et des routes hors des localités, l'initiative entend laisser la
 compétence au Conseil fédéral, mais elle vise à la transférer au peuple et
 aux cantons en ce qui concerne les routes à l'intérieur des localités.

Zones à trafic modéré facilitées

Le Conseil fédéral renonce à opposer un contre-projet à ladite initiative.
 En revanche, il entend poursuivre la voie suivie jusqu'à présent, à savoir
 maintenir la vitesse générale à 50 km/h et, par la même occasion,
 encourager le 30 km/h et d'autres mesures de modération du trafic à
 l'intérieur des localités. Pour faciliter la procédure, les instructions
 départementales correspondantes seront révisées. D'autres mesures de
 modération du trafic sont en préparation. En outre, dans le cadre de la
 nouvelle péréquation financière, la réglementation relative à
 l'utilisation des contributions générales allouées aux routes sera
 complétée. En effet, pour améliorer la sécurité routière, les cantons
 devront également être autorisés à utiliser ces contributions fédérales
 pour aménager l'espace routier public.

Bern, le 13 mars 2000

ETEC         Département fédéral de l'Environnement,
des Transports, de l'Energie et de la Communication
Service de presse

Renseignements:
Peter Friedli, Réglementation du trafic et déplacements lents, Office
 fédéral des routes, tél. 031/323'42'87

Annexes: Message
(http://www.uvek.admin.ch/doku/presse/2000/f/00031302.pdf)