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Journée des cadres du DDPS, à Berne Le chef du DDPS, Adolf Ogi, en faveur d'une armée plus souple

3003 Bern, le 15 février 2000

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Journée des cadres du DDPS, à Berne
Le chef du DDPS, Adolf Ogi, en faveur d'une armée plus souple

« L'armée de l'avenir doit être en mesure de se mettre au service du pays
plus rapidement et plus simplement qu'aujourd'hui. Alors seulement, elle
sera en mesure de répondre à la demande croissante de prestations en faveur
de la sécurité. » Cette exigence, le président de la Confédération et chef
du DDPS, Adolf Ogi, l'a formulée, mardi, à Berne, devant 1200
collaboratrices et collaborateurs de son département.

Outre les hauts dirigeants de l'armée, des hôtes du monde politique et de la
Société suisse des officiers ont participé à la traditionnelle Journée des
cadres du DDPS. Les conférenciers qui ont accompagné le chef du DDPS, Adolf
Ogi, étaient le professeur Curt Gasteyger (« L'avenir de la politique
européenne »), le brigadier Faustus Furrer (« Le DDPS à la MUBA 2000 »), le
chef de l'armement Toni Wicki (« Développements dans l'industrie d'
rmement »), l'auditeur en chef, le brigadier Dieter Weber (« La justice
militaire et la poursuite des crimes de guerre ») et le secrétaire général
Juan F. Gut (« La protection de la population - état du projet »). Le cadre
musical de la manifestation a été offert par l'orchestre Zivilschutz-Show.

Franchir les obstacles politiques avec conviction et performance

Le chef du DDPS a tiré un bilan positif de l'année écoulée. En 1999, les
domaines de la sauvegarde des conditions d'existence et de la promotion de
la paix ont permis au département et à l'armée de progresser de manière
décisive.

Durant cette année, il s'agira de franchir de nombreux obstacles. Le chef du
département a notamment mentionné l'initative en faveur d'une redistribution
des dépenses, qui devrait être soumise en votation au mois de novembre 2000.
Pour le mois de mai 2000, l'agenda politique prévoit l'approbation des
directives politiques pour le plan directeur de l'armée et au mois de
novembre, le Conseil fédéral débattra du plan directeur de l'armée et de la
loi sur l'armée et l'administration militaire (LAAM). Les mêmes échéances
sont valables pour le plan directeur et les bases légales de la protection
de la population. La révision partielle de la LAAM sera soumise au Parlement
aux mois de mars et de juin. « Nous voulons franchir avec succès ces
obstacles avec des arguments convaincants et des prestations concluantes de
l'armée », a affirmé le président de la Confédération Ogi à ses cadres.

Les processus de réforme sont en cours
Le Rapport sur la politique de sécurité 2000 constitue l'élément le plus
important pour la création commune de l'armée XXI et de la protection de la
population. Au sujet du processus de réforme de l'armée XXI, le chef du DDPS
a déclaré: « Nous devons planifier une armée qui soit réalisable et
applicable sur le plan politique. » C'est pourquoi, il a défini des grandes
lignes claires: la neutralité n'est pas remise en cause et une adhésion à l'
OTAN et à l'UE sont hors de question. Il ne saurait y avoir d'opérations d'
imposition de la paix à l'occasion du soutien à la paix. Par ailleurs, l'
armée XXI ne sera pas une armée à deux classes. Le conseiller fédéral Ogi a
exclu une période de service plus longue qu'aujourd'hui. Au sujet de la
liberté de choix, il a déclaré que nous devrons trouver d'autres voies dans
le cadre des obligations militaires, afin d'alimenter la protection de la
population.

L'armée XXI reste une armée de milice
Une chose est claire pour le chef du DDPS : malgré de nouveaux modèles de
service, p. ex. les militaires effectuant leur service en une seule période,
l'armée XXI restera une armée de milice. La nouvelle armée aura également
une souveraineté militaire cantonale. La mission tripartite de l'armée
(soutien à la paix et gestion des crises, engagement de sûreté sectoriel et
défense, maîtrise des dangers existentiels) est maintenue.

Effectifs de l'armée et disponibilité opérationnelle
Au sujet du futur effectif de l'armée, le chef du DDPS a indiqué que
différents facteurs auront une influence. Il a mentionné notamment la
disponibilité opérationnelle de la première heure, l'accomplissement de la
mission de défense ainsi que l'obligation générale de servir et la
légitimité militaire. Il conviendrait d'ajouter des facteurs financiers,
sociaux et économiques dont il faudrait tenir compte. Les modèles de service
choisis et la limite supérieure de l'âge de servir auraient aussi des
conséquences directes.

Au sujet de la disponibilité opérationnelle, le président de la
Confédération a estimé: « L'armée de l'avenir doit être en mesure de se
mettre au service du pays plus rapidement et plus simplement qu'aujourd'hui,
car la demande de prestations en faveur de la sécurité augmentera dans le
futur ». Si l'armée veut être en mesure de réagir plus fréquemment au pied
levé, elle aura besoin de suffisamment de militaires effectuant leur service
en une seule période, de soldats professionnels et de soldats contractuels.
L'effectif des soldats professionnels et des soldats contractuels se situera
dans un ordre de grandeur d'environ 5'000 à 10'000 hommes. Des limites
seront également imposées à l'armée pour le recrutement des militaires
effectuant leur service en une seule période. « A l'avenir, la majorité des
personnes astreintes au service effectueront aussi leurs obligations
militaires selon un modèle d'ER/CR. »

Effectif global de l'armée XXI
Sur la base de l'obligation générale de servir, environ 20'000 personnes
astreintes feraient du service militaire chaque année, a déclaré le chef du
DDPS. Pour le calcul sommaire de l'effectif de l'armée, l'âge pour accomplir
du service est un élément de gestion déterminant. En tenant compte d'une
limite maximale de 30 ans, l'armée aurait un effectif de 200'000 personnes
astreintes. Si cette limite était fixée à 30 ans, l'armée compterait 240'000
militaires. « Les planifications pour l'armée XXI évoluent dans ces ordres
de grandeur. »

Optimiser le service et l'instruction
« Nous devons considérer avec mesure la période de service des cadres de
milice et réduire p. ex. considérablement la carrière militaire des
sous-officiers et des lieutenants. La promotion au grade de lieutenant
interviendrait après une année de formation. » Avec la nouvelle conception
de l'instruction, les problèmes liés à l'assurance chômage et, espérons-le,
également ceux qui se posent au niveau des universités pourraient être
résolus, a poursuivi le conseiller fédéral Ogi. Les cadres de milice
seraient non seulement formés durant des périodes plus courtes, ils
devraient également, à l'avenir, pouvoir mieux se concentrer sur leur tâche
de commandement. Pour le chef du DDPS, il est manifestement clair que l'
infrastructure de l'instruction devra bénéficier d'investissements massifs,
le nombre du personnel enseignant devra être accru et la formation de base
se limiter à l'essentiel.

De nouveaux contenus et pas seulement des étiquettes
Le président de la Confédération a conclu son exposé en lançant un appel :
 Les jeunes attendent de nos conceptions qu'elles modifient considérablement
le quotidien militaire. Ils ne souhaitent pas seulement de nouvelles
étiquettes, ils veulent de nouveaux contenus. Nous luttons depuis longtemps
contre les temps morts à l'armée. Avec l'armée XXI, nous devrons
irrémédiablement engager la vitesse supérieure. »

 DÉPARTEMENT FÉDÉRAL DE LA DÉFENSE, DE  LA PROTECTION DE LA POPULATION ET
DES  SPORTS
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