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Loi sur le blanchiment d'argent: état de la mise en œuvre

COMMUNIQUE DE PRESSE

Loi sur le blanchiment d'argent: état de la mise en œuvre

Le Conseil fédéral a été informé aujourd'hui par Kaspar Villiger, chef
du Département fédéral des finances, sur l'état de la mise en œuvre de
la loi sur le blanchiment d'argent (LBA) et sur l'activité de l'Autorité
de contrôle en matière de lutte contre le blanchiment d'argent.
Actuellement, les activités de l'autorité de contrôle comportent les
volets principaux suivants: octroi d'autorisations, contrôles,
renseignements et traitement des procédures de recours. De nombreuses
demandes de soumission directe à la LBA sont en souffrance. Par
ailleurs, les intermédiaires financiers n'ont pas encore tous réalisé
que des transactions financières ne peuvent pas être effectuées pour le
compte de tiers sans autorisation. Les activités de contrôle par sondage
ont débuté dans quelques cas ponctuels. Les contrôles se généraliseront
progressivement et gagneront en efficacité.

La loi sur le blanchiment d'argent prévoit pour l'ensemble du secteur
financier des obligations de diligence uniformes, qui doivent être
respectées pour lutter contre le blanchiment d'argent. Elle se base sur
le principe de l'autorégulation, qui est contrôlée par la Confédération.
La mise en place de la surveillance dans une branche qui n'était pas
soumise à la régulation jusqu'ici implique des exigences élevées et
donne lieu à certaines difficultés qui étaient prévisibles. Ces
remarques s'appliquent également à la constitution de l'équipe de
l'Autorité de contrôle. Le recrutement des collaborateurs n'est pas
terminé, cela s'explique par le profil requis ainsi que par la rareté
des personnes adéquates disponibles sur le marché du travail.

12 OAR reconnus - dossiers en souffrance relatifs à la soumission
directe

Depuis le 1er avril 2000, la LBA s'applique sans restrictions à tous les
intermédiaires financiers. Ainsi, l'objectif consistant à doter au 31
mars 2000 la place financière suisse d'un système d'autorégulation
s'étendant à l'ensemble des branches concernées a été en principe
atteint. Le 31 mars, l'Autorité de contrôle avait reconnu douze
organismes d'autorégulation (OAR) comptant plus de 3000 membres. La
reconnaissance de quelques OAR a toutefois dû être subordonnée à de
nombreuses conditions afin que tous les OAR appliquent les mêmes
standards minimaux d'ici à l'été 2000. Dans un cas, la demande d'un OAR
a dû être rejetée. Bien que le délai imparti pour déposer les demandes
soit échu, l'Autorité de contrôle a encore un grand nombre de demandes à
traiter. Les demandes en suspens ou continuant d'affluer en permanence
ont le plus souvent trait à la soumission directe à la LBA. Elles
étaient au nombre de 395 le 18 avril. Au moins 100 d'entre elles ont été
déposées trop tard ou n'ont pas été formulées dans les règles.

Autorisation indispensable pour exercer la profession

Bien que le délai imparti soit échu, l'Autorité de contrôle conseille à
tous les intermédiaires financiers qui n'ont pas encore fait le
nécessaire pour être soumis à la LBA de déposer dans les meilleurs
délais une demande relative à l'exercice de leur profession. On entend
par intermédiaires financiers toutes les personnes qui effectuent à
titre professionnel des transactions financières (p. ex. trafic des
paiements, opérations de change) pour le compte de tiers. Cette
catégorie comprend non seulement des établissements financiers, des
fiduciaires ou des avocats, mais aussi un grand nombre d'hôtels, de
stations-service, etc. Des détails ainsi que les formalités à accomplir
se trouvent dans la "loi fédérale concernant la lutte contre le
blanchiment d'argent dans le secteur financier", ainsi que sur le site
Internet de l'Autorité de contrôle
(http://www.efv.admin.ch/gwg/f/index1.htm ou http://www.efv.admin.ch
rubrique "Autorité de contrôle en matière de lutte contre le blanchiment
d'argent" . Celui qui, en dépit de la clarté de la loi, ne demande pas à
lui être soumis s'expose à une sanction ou doit renoncer à l'activité
concernée.

Les contrôles par sondage ont débuté

Dans un premier temps, l'Autorité de contrôle limite son activité aux
cas de violation flagrante de la LBA. Elle effectuera des contrôles
généralisés dès que les dossiers en souffrance auront été traités et que
son équipe sera au complet.

DEPARTEMENT FEDERAL DES FINANCES
Service de presse et d'information

Renseignements: Daniel Eckmann, délégué à la communication, 031 322 63
01

 De plus amples informations sur les thèmes présentés se trouvent à la
rubrique "Dernières nouvelles" de notre site Internet www.dff.admin.ch.

19.4.2000