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Kaspar Villiger: une approche commune des thèmes-clés entre les partis

COMMUNIQUE DE PRESSE

Kaspar Villiger: une approche commune des thèmes-clés entre les partis
gouvernementaux

La Suisse va bien, elle va même „mieux que nous en avons l'impression“.
C'est le constat qu'a dressé le conseiller fédéral Kaspar Villiger à
l'occasion de l'assemblée des délégués qui s'est tenue le 22 janvier
2000 à Muttenz (BL).
Kaspar Villiger a évoqué les nombreux griefs qui ont été soulevés en
Suisse et contre la Suisse lors de la campagne électorale de l'année
passée. Le grand nombre de réformes déjà mises en oeuvre ou engagées de
façon prometteuse sur la voie de la réalisation n'a par contre pas été
mentionné. La Suisse a marqué une nette progression, attestée par les
louanges du Fonds monétaire international à propos de la politique
économique et budgétaire suisse. En l'espace de deux ans, le nombre des
postes de travail nouvellement créés a dépassé de 73 000 celui des
postes supprimés en raison de l'évolution structurelle.

Toujours selon Kaspar Villiger, le système politique équilibré de la
démocratie directe et du fédéralisme s'est montré capable d'affronter
les problèmes qui se posent à une société industrielle moderne. Si
ennuyeuse que puisse être sa poursuite, le compromis viable n'est pas
une forme faible et infructueuse de décision politique, mais bien la
forme la plus achevée de cet art. Face aux voix qui se sont élevées pour
revendiquer une réduction des droits populaires, une séparation plus
claire entre le camp gouvernemental et l'opposition ou un renforcement
de la présidence visant à affermir la direction politique, Kaspar
Villiger a tenu tête en affirmant que „la tentative d'adopter un style
de direction d'inspiration autoritaire et tendant à une plus forte
polarisation mènerait à déstabiliser la Suisse et serait vouée à
l'échec“.

L'idée revient toujours sur le tapis que les partis gouvernementaux
devraient conclure un pacte de coalition. Cette idée repose selon le
conseiller fédéral sur une confusion entre deux systèmes incompatibles
et ne peut pour cette raison être réalisée. Mais peut-être les partis
gouvernementaux devraient-ils malgré tout entreprendre d'aborder de
façon concertée un petit nombre de problèmes essentiels.

Pour la législature en cours, Kaspar Villiger a relevé six problèmes
centraux attendant une solution:

1. réaliser le „triangle magique“ conjuguant finances publiques saines,
quote-part fiscale basse et prestations publiques efficaces;
2. procéder à une constante adaptation de la formation;
3. approfondir les rapports de la Suisse avec l'UE;
4. garantir à long terme sur le plan financier nos acquis sociaux, qui
s'avèrent performants;
5. revitaliser le fédéralisme grâce à la nouvelle péréquation
financière;
6. combattre les tentatives visant à diminuer la flexibilité du marché
du travail (initiative des 36 heures) ou l'attrait de la place
économique suisse (initiative «pour que les initiatives populaires
soient soumises au vote dans les six mois et que le Conseil fédéral et
l'Assemblée fédérale soient forclos »).

Kaspar Villiger a demandé aux délégués libéraux de conjuguer leurs
efforts afin de marquer de manière créative la société de demain, en
ajoutant que cela était plus important que de cimenter la société
d'hier.

EIDG. FINANZDEPARTEMENT
Presse- und Informationsdienst

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22.1.2000