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Liberté des médias et qualité

COMMUNIQUE DE PRESSE

Liberté des médias et qualité

La mise au grand jour des mensonges, le contrôle du pouvoir et la
transmission du savoir dans le processus démocratique sont des facteurs
essentiels de la liberté des médias. Cela justifie, à l'intérieur de
certaines limites, une situation particulière allant au delà de la
liberté économique. A l'occasion de la remise du prix 1999 du
journalisme décerné par la Berner Zeitung, le conseiller fédéral Kaspar
Villiger a évoqué à Berne divers critères d'une assurance-qualité dans
le domaine du journalisme. Celle-ci devrait dans la mesure du possible
être indépendante de l'Etat.

"Le mensonge peut se développer lorsqu'un Etat détient le monopole de
l'information; en revanche la vérité a toujours une chance lorsque règne
la liberté d'opinion" selon les propres termes du conseiller fédéral
Kaspar Villiger. Des médias libres sont par conséquent indispensables
dans une démocratie. Tant l'Etat que la société ont tout intérêt à un
journalisme de grande qualité. Toutefois, il s'agit de ne pas brider les
journalistes. La mission première de l'Etat est de garantir la liberté
de presse. Quant à la qualité, il appartient dans une large mesure aux
médias de l'assurer. A cet effet, des personnes proches de la profession
de journaliste conviennent mieux que des contrôleurs engagés par l'Etat,
selon Kaspar Villiger.

Liberté et concurrence

La qualité ne va pas de soi, même dans le monde des médias. Kaspar
Villiger a mentionné divers éléments qui pourraient mettre en danger le
journalisme de qualité. Il a ainsi souligné le conflit d'objectifs entre
la liberté des médias qui va bien au-delà de la liberté économique
normale et l'âpre concurrence qui règne sur le marché des médias. Il ne
faut exploiter de manière abusive cette situation particulière, "sinon
la liberté des médias masquerait des intérêts purement commerciaux" a
déclaré Kaspar Villiger. Seule la concurrence permet certes une
diversité d'opinions, une sélection et une innovation suffisantes.
Toutefois, la recherche de la vérité et la critique ne doivent pas se
muer en spectacle. La responsabilité et l'auto-contrôle sont le pendant
de la liberté des médias. Lorsque ce pendant fait défaut, des voix ne
tardent pas à s'élever pour réclamer une réglementation étatique. Ainsi,
il est d'autant plus important que le monde du journalisme s'efforce de
manière crédible à assurer la qualité. Un seul instrument ne suffit pas
à cet effet. Il faut plutôt un système indépendant de l'Etat, composé
d'instruments complémentaires et dont les règles déontologiques, le
Conseil de la presse, la formation, le perfectionnement et la science
pourraient former les éléments de base.

DEPARTEMENT FEDERAL DES FINANCES
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25.11.1999