Armoiries de la Suisse

CONFOEDERATIO HELVETICA
Les autorités fédérales de la Confédération suisse

Page d'accueil
Courrier
Recherche

Budget 2000

DEPARTEMENT FEDERAL DES FINANCES
Service de presse et d‘information
Documentation pour la presse

Budget 2000

Évolution globale
Le budget 2000 prévoit un déficit de 1,7 milliard au compte financier,
soit un montant inférieur de 800 millions au déficit maximum de 2,5
milliards autorisé par la Constitution. En comparaison du montant
budgétisé pour l'année en cours, l'excédent de dépenses diminue de 2,2
milliards. Le Conseil fédéral entend ainsi poursuivre l'assainissement
des finances fédérales.
Selon les dispositions transitoires de la Constitution (objectif
budgétaire 2001), le déficit pour l'an 2000 doit être limité à 2,5
milliards. Le projet de budget 2000 présenté par le Conseil fédéral
accuse un déficit de 1,7 milliard, soit un montant largement inférieur à
la limite maximale autorisée par la constitution.
Le Conseil fédéral s'est ainsi fixé un objectif ambitieux, et cela pour
deux raisons. Comme les estimations budgétaires comprennent toujours une
part d'incertitude, le Conseil fédéral a prévu une certaine marge de
sécurité pour le cas où la situation se détériorerait de manière
imprévue. Ainsi, il ne serait pas nécessaire de recourir aux mécanismes
de correction prévus par la Constitution. D'autre part, eu égard à la
reprise économique prévue, il est souhaitable d'accélérer le
rétablissement de l'équilibre du budget.
En comparaison du montant budgétisé pour l'année en cours, le déficit
diminue de 2,2 milliards. Cette évolution positive est imputable d'abord
à la stricte discipline en matière de dépenses et au programme de
stabilisation 1998, et ensuite à la situation conjoncturelle favorable
attendue.
Les hypothèses sur lesquelles se fonde le budget sont les suivantes: une
croissance économique de 1¾ pour cent en termes réels, une nouvelle
amélioration de l'emploi, une inflation se chiffrant à 1¼ pour cent et
une légère remontée des taux d'intérêt.
Wichtige Gesamtzahlen     Aperçu général
  Rechnung Voranschlag* Voranschlag
  Compte Budget* Budget
  1998 1999 2000

  Millionen  Franken - millions de francs
Finanzrechnung      Compte financier
Ausgaben  46 590 46 297 47 375 Dépenses
 Differenz zum Vorjahr in % +5,6 -0,6 +2,3  Différence par rapport à
      l'année précédente, en %
Einnahmen  47 074 42 362 45 634 Recettes
 Differenz zum Vorjahr in % +21,2 -10,0 +7,7  Différence par rapport à
      l'année précédente, en %
Ergebnis  484 -3 935 -1 741 Résultat
Kennzahlen     Indicateurs budgétaires
Staatsquote (% BIP)  12,3 11,9 11,9 Quote-part de l'Etat (en % du PIB)
Steuerquote (% BIP)  12,4 10,9 11,4 Quote-part d'impôt (en % du PIB)
Passivzinsen (% Ausgaben)  7,2 8,1 7,4 Intérêts passifs (en % des
     dépenses)
*) sans les crédits supplémentaires
Les données ci-avant ne comprennent pas les avances et les prêts
accordés au Fonds pour les grands projets ferroviaires.
Évolution des dépenses
Les dépenses augmentent au total de 2,3 pour cent, soit à un rythme
inférieur à celui prévu pour l'économie de 3,0 pour cent en termes
nominaux. L'une des prin-cipales conditions nécessaires pour assurer un
retour durable à l'équilibre budgétaire se trouve ainsi remplie.
La croissance des dépenses totales a été limitée à 2,3 pour cent, alors
que l'on attend une progression du produit intérieur brut (PIB) nominal
de 3,0 pour cent. Cette faible augmentation des dépenses permet de
remplir l'une des principales conditions nécessaires pour assurer un
retour durable à l'équilibre budgétaire. Cela d'autant plus que les
dépenses totales comprennent également des surcroîts de dépenses
résultant de recettes supplémentaires. Il s'agit des dépenses
supplémentaires consacrées à l'AVS  et au trafic. Abstraction faite de
ces dépenses, la progression des dépenses totales ne serait plus que
d'un pour cent.

 Deux évolutions divergentes caractérisent les dépenses. D'une part,
trois domaines de tâches majeures enregistrent une forte croissance par
rapport au budget de l'année en cours. Ainsi, les domaines des relations
avec l'étranger et de la prévoyance sociale sont en nette hausse en
raison principalement des événements du Kosovo, qui entraînent un
accroissement sensible des dépenses au titre de l'asile et des réfugiés.
Le domaine finances et impôts affiche également une progression
nettement supérieure à la moyenne; elle s'explique par la majoration
d'un point de pourcentage de la TVA destinée à financer l'AVS, laquelle
engendre des dépenses importantes. Quant à l'augmentation des dépenses
au titre du trafic, elle est due en grande partie aux versements en
faveur du fonds pour les grands projets ferroviaires.
D'autre part, les crédits consacrés à la défense nationale et à
l'agriculture pourront être réduits. Si la diminution du budget
militaire est le fruit des mesures d'économies décidées dans le cadre du
programme de stabilisation 1998, celle qui touche l'agriculture, à
quelques détails près, fait suite au niveau exceptionnellement élevé des
dépenses de reconversion et de rationalisation (nouvelle politique
agricole) de l'année en cours.

Budget du personnel
Abstraction faite des données relatives aux EPF, la croissance des
dépenses de personnel de l'administration générale de la Confédération
est de 3,4 pour cent.
Les dépenses de personnel comptent parmi les domaines pour lesquels une
comparaison avec l'année précédente n'est possible qu'après correction
des chiffres. Cela est dû à l'autonomie qui sera accordée aux EPF au
plan comptable : leurs dépenses de personnel ne figureront dès lors plus
dans le budget de l'administration générale de la Confédération.
Abstraction faite des données relatives aux EPF, la croissance des
dépenses de personnel de l'administration générale de la Confédération
est de 3,4 pour cent par rapport au budget 1999. Cette évolution découle
de trois facteurs : les coûts des plans sociaux liés à la réforme de
l'administration; les contributions aux assurances sociales versées aux
consultants externes et l'augmentation des effectifs de l'Administration
des douanes, de l'Administration des contributions, de la Commission
fédérale des banques, du Contrôle fédéral des finances, de l'Office
fédéral des assurances privées et de l'Office fédéral des transports.
Évolution des recettes
Les recettes totales sont supérieures de 7,7 pour cent au montant
budgétisé pour l'année en cours. Cette augmentation est due à diverses
hausses d'impôts et de taxes. Il s'agit principalement de la majoration
de la taxe sur la valeur ajoutée, du doublement de la redevance
forfaitaire sur les poids lourds, de l'introduction d'une redevance sur
les maisons de jeux et d'une taxe d'orientation sur les composés
organiques volatils.
Les recettes totales de la Confédération devraient être supérieures de
7,7 pour cent, au budget du présent exercice. Cette augmentation est due
en partie à diverses hausses d'impôts et de taxes. Ainsi, la majoration
d'un pour cent de la TVA, entrée en vigueur le 1er janvier 1999,
exercera ses effet sur le compte de la Confédération pour la première
fois sur une année entière en l'an 2000. Le surcroît de recettes
(quelque 500 mio) qui en découle contribuera au financement de l'AVS. Le
doublement de la redevance forfaitaire sur les poids lourds, destinée à
financer les grands projets ferroviaires, l'introduction d'une redevance
sur les maisons de jeux, également en faveur de l'AVS, le prélèvement
d'une taxe d'orientation sur les composés organiques volatils, ainsi que
la vente du compteur nécessaire au calcul de la future taxe poids lourds
liée aux prestations sont également à l'origine de rentrées
supplémentaires. Ces nouvelles recettes ont toutefois pour corollaire
une augmentation des dépenses de même ampleur; elles ne contribuent donc
pas à l'assainissement des finances fédérales.
En outre, l'augmentation des recettes s'explique par la reprise
conjoncturelle attendue. Ainsi, l'assurance-chômage pourra rembourser
des prêts accordés par la Confédération pour un montant de 300 millions.
Le produit de la TVA, la principale ressource fédérale, devrait
sensiblement progresser, traduisant le niveau élevé de la confiance des
consommateurs et une amélioration de l'ensemble des revenus salariaux.
Réorganisation de l'administration fédérale
De nouvelles réorganisations au sein de l'administration entreront en
vigueur au début de l'an prochain. Elles concernent en particulier le
domaine des EPF qui deviendra autonome sur le plan comptable.
Comme ces dernières années, de nouvelles réorganisation au sein de
l'admi-nistration entreront en vigueur au début de l'an prochain. Ces
restructurations rendent difficile une comparaison avec les données
budgétaires des années précédentes. Le domaine des Ecoles polytechniques
fédérales (EPF) en particulier disposera de sa propre comptabilité. La
contribution nette de la Confédération à ce domaine n'apparaîtra au
budget fédéral que sous un seul article budgétaire global, se montant à
1,7 milliard de francs. Le budget du domaine des EPF figure en annexe du
message concernant le budget à l'attention des Chambres fédérales et
fait l'objet d'un arrêté fédéral séparé.
Le nombre d'offices gérés par mandats de prestations et enveloppes
budgétaires passera de huit à onze. Sur cette base, une évaluation
détaillée du fonctionnement de la nouvelle gestion publique pourra être
effectuée. Elle permettra d'améliorer les instruments de gestion et de
consolider les résultats en matière d'économie, conformément aux
objectifs fixés par le Conseil fédéral.
 Finances fédérales et conjoncture
Le budget 2000 repose sur l'hypothèse d'un raffermissement de la
conjoncture et d'un recul du chômage. Cette évolution favorable soutient
non seulement les efforts d'assainissement, mais permet aussi une
orientation légèrement restrictive de la politique budgétaire. Pour
l'année prochaine, cela signifie que la réduction du déficit prévue ne
compromettra pas la reprise économique.
La Constitution fédérale prescrit que la Confédération, les cantons et
les communes établissent leurs budgets en tenant compte des impératifs
de la situation conjoncturelle. Cela découle de la constatation que les
collectivités publiques doivent agir de manière anticyclique. C'est
ainsi que l'Etat dépense plus qu'il n'encaisse en période de récession
alors que ce devrait être le contraire en cas de boom économique. Le but
est cependant toujours la stabilisation des fluctuations
conjoncturelles.
En ce qui concerne le budget, cela signifie que la reprise économique
qui s'annonce ne doit pas être remise en question par une orientation
budgétaire trop restrictive. Le budget 2000 a été établi en tablant sur
les hypothèses suivantes: une accélération modérée de la croissance, la
poursuite de la baisse du chômage et un taux de renchérissement des plus
bas. Etant donné ces hypothèses, les conditions d'un assainissement
durable des finances fédérales sont réunies. Le fait que l'économie
s'engage à nouveau sur la voie de la croissance ne facilite pas
seulement les efforts d'assainissement, elle permet également de
pratiquer une politique budgétaire légèrement restrictive. La somme du
déficit de 1,7 milliard et de l'excédent de dépenses du fonds pour les
grands projets ferroviaires de 2,1 milliards est inférieure d'environ un
milliard à l'excédent de dépenses estimé pour 1999. Une réduction du
déficit inférieure à 0,5 pour cent du produit intérieur brut est
défendable en raison de la reprise économique.
 Perspectives : Plan financier 2001-2003
Les décisions concernant le plan financier 2001-2003 ne seront prises
qu'en mars 2000, en accord avec les grandes orientations de la nouvelle
législature.
Les décisions concernant le plan financier 2001-2003 ne seront prises
qu'en mars 2000, en accord avec les grandes orientations de la nouvelle
législature. L'équilibre des finances fédérales semble pouvoir être
rétabli à moyen terme. Pour l'année 2001 toutefois, les données
financières provisoires présentent un déficit supérieur à la limite
autorisée par l'Objectif budgétaire 2001. De gros efforts et une
discipline stricte en matière de dépenses seront dès lors encore
nécessaires.

Renseignements: Andreas Pfammatter, Administration fédérale des
finances, tél 031 322 60 54

  Notre site http://www.dff.admin.ch  vous offre de plus amples
informations sous le titre "Dernières nouvelles".

11.10.1999