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Pollution indigène de dioxine par l'incinération sauvage des déchets

COMMUNIQUE DE PRESSE

L'incinération des déchets ménagers dans la cheminée ou au jardin libère de
 la dioxine

Pollution indigène de dioxine par l'incinération sauvage des déchets

L'incinération sauvage de déchets ménagers dans la cheminée ou au jardin
 est la source de pollution à la dioxine la plus importante en Suisse.
 Grâce aux systèmes de lavages de fumées, les rejets de dioxines par les
 usines d'incinération ont considérablement diminué. C'est tout autre chose
 avec l'incinération illégale des déchets. Cette pratique est en
 augmentation et, avec elle, la pollution par la dioxine qu'elle génère.
 L'incinération sauvage d'un kilo de déchets ménagers pollue en effet
 l'environnement autant que le traitement de 10 tonnes d'ordures dans une
 usine d'incinération moderne.

Grâce aux prescriptions sévères en matière de protection de l'air, on a
 réussi à réduire la pollution à la dioxine. Ainsi, les émissions de
 dioxine des usines d'incinération ont diminué considérablement grâce aux
 gros investissements consentis pour des installations de traitement des
 fumées. Le total des émissions de toutes les installations de traitement
 est ainsi passé de 365 grammes à environ 16 grammes de dioxine par année.
 Ce résultat réjouissant est cependant terni par l'incinération illégale
 des déchets ménagers. Même si les quantités d'ordures ménagères brûlées
 illégalement représentent seulement 1 à 2% des déchets incinérés, elles
 produisent en tout de 27 à 30 grammes de dioxine par année, soit plus du
 double des émissions des usines d'incinération pour déchets ménagers
 (UIOM) et les installations pour déchets spéciaux réunies. De plus,
 contrairement à ce qui se passe dans les UIOM, les produits toxiques
 dégagés par ces foyers ménagers sont libérés à proximité du sol et
 retombent donc dans les environs.

Les dioxines qui proviennent de l'incinération de bois traités,
 d'emballages usagés et autres déchets ménagers sont liées aux particules
 qui, en retombant sur le sol, se déposent sur les légumes du jardin. Sont
 particulièrement concernés les légumes dotés de larges feuilles car celles
-ci deviennent de véritables capteurs à dioxine. En les consommant, les
 hommes et les animaux font entrer la dioxine dans leurs chaînes
 alimentaires. Celui qui incinère des déchets ménagers dans son jardin
 enrichit de produits toxiques non seulement sa propre nourriture mais
 aussi celle de ses voisins. Il risque aussi une forte amende pour avoir
 contrevenu aux prescriptions sur la protection de l'air.

Aujourd'hui, des progrès dans la réduction des émissions de dioxine
 dépendent surtout du comportement des ménages. L'OFEFP mise sur des
 contrôles accrus, sur l'information et sur une prise de conscience de la
 population. Celui ne connaît pas le problème ou celui qui veut économiser
 la taxe poubelle met en danger sa propre santé et celle de ses voisins.
 D'autres informations sur ce thème sont présentés dans le bulletin
 ENVIRONNEMENT 3/99, qui paraît aujourd'hui.

Berne, le 21 septembre 1999

OFFICE FÉDÉRAL DE L'ENVIRONNEMENT, DES FORÊTS ET DU PAYSAGE
Service d'information

Renseignements

- M. Christof Studer, section Substances dangereuses pour l'environnement,
 Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), tél.
 031 322 68 60

- M. Hans-Peter Fahrni, chef de la division Déchets, Office fédéral de
 l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), tél. 031 322 93 28

- M. Anton Stettler, chef de la section Industrie et artisanat, division
 Protection de l'air, Office fédéral de l'environnement, des forêts et du
 paysage (OFEFP), tél. 031 322 93 66