Critères pour la certification du bois
Gestion durable des forêts
Critères pour la certification du bois
Les consommateurs doivent connaître les critères qui définissent une production
écologique du bois. Plusieurs associations et organisations concernées et l’Office fédéral
de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) ont donc établi seize critères d’une
gestion forestière compatible avec l’environnement. Objectif final : l’introduction d’un label
unique pour le bois suisse.
La demande de bois produit écologiquement augmente. Les propriétaires de forêts, les
entreprises de transformation et de commercialisation du bois, les consommateurs sont
toujours plus intéressés par une exploitation forestière durable et écologique. Le bois qui
en est issu doit être facilement identifiable pour les consommateurs et distingué par un
label.
Actuellement, deux systèmes de certification concurrents existent en Suisse pour le bois:
le label du Forest Stewardship Council (FSC) et le label Q (Swiss Quality). Le FSC est une
organisation indépendante soutenue surtout par les associations écologiques. Son siège
est à Mexico. Le label FSC est utilisé dans plusieurs pays. Il contrôle la gestion des forêts
mais ne prend pas en considération la transformation et la commercialisation du bois. Le
label Q a été élaboré à partir de la législation forestière et des normes ISO 14001 et ISO
9001. Il décerne une garantie de qualité écologique pour toute la chaîne de production et
de valorisation du bois, le coût énergétique de la production et de transformation du bois
sont notamment pris en compte. Le label Q est apposé uniquement sur du bois produit en
Suisse.
Les deux labels sont contrôlés par des associations privées. La forêt bourgeoisiale de la
ville de Soleure est certifiée selon les normes FSC. Les forêts corporatives de Pfäffikon
(SZ) portent le label Q. L’offre de bois et de produits en bois provenant des forêts suisses
certifiées est cependant encore limitée.
Objectif : un label unique pour le bois
Les seize « normes nationales pour la certification forestière en Suisse » établies par la
Confédération et les organisations (voir annexe) sont basées d’une part sur les critères de
la Conférence ministérielle d’Helsinki pour la protection des forêts en Europe (Critères
d’Helsinki) et d’autre part sur les principes définis par le FSC pour une gestion forestière
socialement et écologiquement acceptables.
Ces normes visent surtout à favoriser les espèces d’arbres indigènes, à créer des réserves
forestières et à laisser le bois mort dans les peuplements. Ainsi, les propriétaires de forêts
s’engagent à renoncer aux plantations d’espèces exotiques ou génétiquement modifiées, à
transformer 10% de leurs surfaces en réserve forestière, et à laisser des arbres morts sur
le terrain.
Les nouvelles dispositions ne modifieront pas fondamentalement l’aspect des forêts mais
donneront plus de poids aux exigences écologiques. Durant les prochains mois, des
projets pilotes devraient démarrer dans des zones choisies. L’objectif à long terme est la
mise au point d’un label unique pour le bois.
Berne, le 19 août 1999
OFFICE FEDERAL DE L’ENVIRONNEMENT,
DES FORETS ET DU PAYSAGE
Service d’information