Résidus d'hormones dans la viande de boeuf des USA

COMMUNIQUE DE PRESSE OVF/OFSP

Résidus d'hormones dans la viande de bœuf des USA

Des résidus des hormones diéthylstilboestrol et de mélengestrol ont été
décelés dans 7 des 26 échantillons de viande de bœuf américain examinés.
Diethylstilbestrol est interdit tant aux Etats-Unis qu'en Suisse. Dans notre
pays l'interdiction d'utiliser des hormones est applicable non seulement au
mélengestrol mais aussi à d'autres hormones. L'Office vétérinaire fédéral
pris des mesures contre l'importateur américain concerné et a demandé aux
autorités américaines d'en faire autant.

Dans le contexte de l'affaire du bœuf aux hormones qui oppose l'Union
européenne (UE) et les Etats-Unis (USA), l'Office vétérinaire fédéral a
renforcé ses contrôles à l'importation en augmentant le nombre d'analyses de
recherche de résidus. Les analyses de dépistage de diverses hormones ont été
effectuées au laboratoire de référence de l'UE à Bilthoven (NL) ainsi qu'au
laboratoire de l'office vétérinaire fédéral. Lors d'une première série
d'analyses, des résidus des deux hormones synthétiques diéthylstiloestrol
(DES) et mélengestrol (MGA) ont été mis en évidence dans 7 échantillons de
bœuf sur les 26 examinés: deux échantillons contenaient du DES et sept du
MGA.

Ces hormones ne présentent aucun danger aigu pour la santé publique. Le DES
et le MGA sont des substances dont on peut se passer dans la production
animale et sont interdites en Suisse et dans d'autres pays. Ces substances
ont été décelées à des concentrations si faibles qu'elles n'ont aucun effet
hormonal. L'Office fédéral de la santé publique conseille aux personnes
désireuses de consommer des produits à base de viande, de lire la
déclaration de provenance figurant sur les produits.

Le diéthylstilboestrol est cancérigène si il est administrée à hautes doses
et pendant une durée prolongée. Son utilisation est interdite tant aux USA
qu'en Suisse. Le mélengestrol est une substance utilisée aux USA pour
stimuler la croissance des bovins, mais comme d'autres hormones est
interdite dans notre pays. En Suisse, la législation prescrit une tolérance
zéro pour les hormones synthétiques et les stéroïdes, c'est-à-dire que la
présence de résidus de ces substances est interdite dans toute viande
destinée à la vente.
Vu les résultats des analyses, l'Office vétérinaire fédéral a rayé
l'établissement américain concerné de la liste des fournisseurs agréés et a
demandé aux autorités américaines de prendre à leur tour des mesures. En
raison des accords de l'OMC, il n'est pas question d'interdire toute
importation de bœuf américain.

En 1998, 1129 tonnes de bœuf américain ont été importées en Suisse, ce qui
représente à peine un tiers des importations totales d'aloyaux et de
morceaux de bœuf de haute qualité. Depuis l'obligation de déclarer la
provenance de la viande adoptée en 1996, les consommateurs peuvent choisir
librement entre des produits indigènes et des produits importés. La nouvelle
loi sur l'agriculture prévoit une obligation de déclaration plus large, qui
entrera en vigueur l'année prochaine. Cette nouvelle disposition prescrit
que toute viande produite en utilisant des hormones ou des antibiotiques, et
donc ne correspondant pas aux normes suisses, devra être munie d'une
indication le spécifiant.

Berne, le 13 juillet 1999

OFFICE VETERINAIRE FEDERAL
OFFICE FEDERAL DE LA SANTE PUBLIQUE

Renseignements:
Hans Wyss, chef du secteur communication, tél.: 031 323 84 96 (OVF)
Roland Charrière, chef du Service denrées alimentaires d'origine animale,
tél.: 031 323 10 04 (OFSP)