Protection des zones humides : 7e Conférence des Parties à la Convention de Ramsar au Costa Rica
COMMUNIQUE DE PRESSE
Protection des zones humides : 7e Conférence des Parties à la Convention de Ramsar au Costa Rica
L’exemple de la protection du Rhin devrait faire école
La septième Conférence des Parties à la Convention relative à la protection des zones humides
d’importance internationale (Convention de Ramsar) se tiendra du 10 au 18 mai, à San José (Costa
Rica). Un des objectifs principaux de la rencontre est le renforcement de la collaboration entre Etats
se partageant un même bassin hydrographique. Pour la Suisse, la Convention pour la protection du
Rhin, signée récemment par les Etats riverains, est un exemple de la collaboration internationale
recherchée.
La Convention de Ramsar a pour objectif la protection des zones humides d’importance internationale
particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau. Les zones humides, comme les lacs, les deltas,
les zones alluviales, les marais et les rives connaissent une grande diversité d’espèces et sont des
habitats irremplaçables pour les oiseaux. Ces biotopes sont cependant très sensibles et menacés.
Depuis sa mise en vigueur de la Convention en 1975, les 114 Etats signataires ont inscrit 977 sites
sur la Liste Ramsar des zones humides d’importance internationale à protéger. L’ensemble des objets
représentent une surface grande comme 17 fois la Suisse, soit 700 000 km 2 .
Les zones humides ont une valeur économique
La 7e Conférence des Parties vise à améliorer la collaboration internationale dans un même bassin
hydrographique. C’est une politique que pratique la Suisse depuis longtemps, au travers de la
Convention sur la protection du Rhin, de la collaboration internationale pour la protection du lac
Léman, du lac Majeur et du Rhône. Autre thème important de la conférence : la participation accrue
de la population locale à la protection et la gestion des zones humides. Ce principe est aussi appliqué
en Suisse lors des consultations pour l’établissement des inventaires fédéraux des objets à protéger.
L’objectif final est une plus grande valorisation des zones humides, qui sont aussi des ressources
économiques. A San José, les experts débattront des méthodes concrètes de mesures de la valeur
économique de ces régions par rapport au tourisme, à l’agriculture, à la pêche et à la chasse. Si cette
valeur peut être chiffrée, des raisons économiques, en plus des raisons écologiques, plaideront en
faveur d’une utilisation rationnelle des zones humides.
Des sites d’hivernage africains pour nos oiseaux
Dans le cadre de la Convention de Ramsar, la Suisse soutient plusieurs pays d’Afrique pour la
protection de leurs zones humides. Budget : 135 000 francs par an. Des zones humides en Afrique,
comme le delta Okavango au Botswana, sont d’un intérêt particulier pour la Suisse, puisque plusieurs
oiseaux de nos contrées y passent l’hiver.
Huit zones humides suisses font partie de la Liste Ramsar : la baie du Fanel et du Chablais (BE, VD,
NE), le delta des Bolle di Magadino (TI), la retenue de Klingnau (AG), la rive sud du lac de Neuchâtel
(FR, VD), Les Grangettes (VD), la rade de Genève et le cours du Rhône en aval, le Kaltbrunner Riet
(SG) et le lac d’accumulation de Niederried (BE). Les cantons, responsables de l’application des
dispositions de protection, ont mis en place les mesures nécessaires dans la plupart des sites. Des
discussions sont en cours dans les cantons de Vaud et de Fribourg pour un renforcement des
mesures de protection de la rive sud du lac de Neuchâtel.
Le Bureau de la Convention de Ramsar se trouve à Gland (VD). De ce fait, la Suisse bénéficie d’une
représentation permanente au sein du Comité de la Convention. La délégation suisse au Costa Rica
sera conduite par l’ambassadeur Beat Nobs, chef de la division Affaires internationales de l’Office
fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP).
Berne, le 5 mai 1999
ETEC Département fédéral de l’Environnement,
des Transports, de l’Energie et de la Communication
Service de presse
Renseignements
M. Meinrad Küttel, chef de la section Zones protégées, division Nature,
Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP)
tél. 031 322 93 24