Négociations suspendues en Colombie. La Suisse déçue
COMMUNIQUE DE PRESSE
Protocole international sur la sécurité en biotechnologie
Négociations suspendues en Colombie. La Suisse déçue
Après douze jours de négociations, les travaux d'élaboration du protocole international sur la sécurité
en biotechnologie ont été suspendus, mercredi à Cartagena (Colombie). La Conférence extraordinaire
des Parties contractantes à la Convention sur la diversité biologique n’a pas abouti à un projet de
protocole acceptable pour tous les pays, suite à l’opposition des principaux exportateurs de produits
agricoles génétiquement modifiés. La délégation suisse qui s'est engagée activement à tous les
niveaux, en formant notamment un groupe de compromis, regrette qu’aucune solution n'aie pu être
trouvée, malgré les efforts importants entrepris au cours des dernières années.
La suspension des négociations remet en question la finalisation à court terme du protocole qui aurait
permis de régler, sur un plan global, les questions de sécurité liées à l'utilisation, la manipulation et au
transfert d'organismes génétiquement modifiés. La Suisse, en prenant l’initiative de former un groupe
de compromis composés des pays défendant une position médiane dans ces négociations, a tenté
durant toute la conférence de trouver une base minimale d’accord pour que le protocole puisse être
réalisé à Cartagena.
Le principal point de divergence entre les 134 Etats présents concernait les mesures à appliquer lors
du mouvement transfrontière des produits agricoles contenant des organismes génétiquement
modifiés destinés à la consommation ou à la transformation. Malgré les efforts du ministre colombien
de l'environnement, Monsieur Juan Mayr, aucun consensus n'a pu être trouvé, suite à l’opposition des
principaux exportateurs de produits agricoles génétiquement modifiés (USA, Canada, Australie,
Argentine, Uruguay et Chili). La conférence extraordinaire a donc décidé de suspendre ses travaux
pour une durée indéterminée.
L'élément essentiel du projet de protocole est la procédure d'Accord préalable donné en connaissance
de cause (AIA) qui doit garantir au pays importateur l'accès à toute l'information nécessaire à
l'évaluation préalable des impacts sur l'environnement des organismes génétiquement modifiés. Le
protocole doit également soutenir la coopération scientifique et technique en matière de renforcement
des capacités et encourager l'harmonisation des procédures d'évaluation et de gestion des
biotechnologies au niveau international. Les dispositions prévues dans le projet de protocole sont
appliquées par la Suisse sur une base volontaire depuis 1995.
Berne, le 24 février 1999
Département fédéral de l’Environnement,
des Transports, de l’Energie et de la Communication
Service de presse
Renseignements
- M. Beat Nobs, chef de la division Affaires internationales, Office fédéral de l’environnement, des forêts
et du paysage (OFEFP), n° de téléphone 00575 664 94 94, mercredi de 17h à 19h (heure suisse)
- M. François Pythoud, division Substances, sol, biotechnologie, section Biotechnologie et flux de
substances, Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), n° de téléphone:
00575 664 94 94, mercredi de 15h à 17h (heure suisse)