Changement de cap en matière de politique énergétique: réforme écologique du système fiscal, taxe sur l'énergie et retrait planifié du nucléaire
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Changement de cap en matière de politique énergétique:
réforme écologique du système fiscal, taxe sur l'énergie et
retrait planifié du nucléaire
Dans sa séance du 21 octobre, le Conseil fédéral a discuté d'un paquet global en matière
de politique énergétique et pris des décisions de principe: une réforme écologique du
système fiscal doit permettre de réduire les coûts du travail tout en renchérissant
l'énergie. Dans un premier temps, le produit d'une taxe liée sur l'énergie doit profiter
aux énergies renouvelables et aux technologies améliorant le rendement énergétique. Le
Conseil fédéral a décidé de fixer un délai pour l'arrêt des centrales nucléaires existantes.
A long terme, le Conseil fédéral veut mettre en oeuvre une réforme écologique du système
fiscal. Dans le cadre de cette réforme, les énergies non renouvelables doivent être frappées
d'une taxe. Le produit de cette taxe doit être utilisé en particulier pour réduire les charges du
travail. Dans un premier pas vers cette réforme, les recettes de la taxe sur l'énergie doivent
être affectées durant une période limitée à la promotion de technologies améliorant le
rendement énergétique et à l'emploi d'énergies renouvelables. Le Conseil fédéral a chargé le
DETEC d'élaborer un programme faisant suite au programme Energie 2000.
Les centrales nucléaires existantes doivent être arrêtées après un délai encore à déterminer.
Les chefs du DETEC et du DFE vont inviter les exploitants des centrales, les organisations
écologistes et les cantons et communes concernés à rechercher ensemble une solution pour
l'élimination des déchets radioactifs et à proposer un délai pour l'arrêt des centrales nucléaires
existantes. Si les parties concernées ne parviennent pas à un accord, le Conseil fédéral
tranchera. Il a chargé le DETEC d'élaborer un projet de loi sur l'énergie atomique. Ce projet
doit introduire en particulier le référendum facultatif pour d'éventuelles nouvelles centrales.
Le Conseil fédéral a approuvé la demande d'augmentation de la puissance de la centrale
nucléaire de Leibstadt et a octroyé à la centrale de Mühleberg une autorisation d'exploitation
limitée à l'an 2012.
Enfin, il a conféré au DETEC le mandat de présenter un papier de discussion sur la loi sur
l'ouverture du marché de l'électricité. Celle-ci contiendra une société nationale pour
l'exploitation du réseau, mais pas d'indemnisation des investissements non amortissables des
centrales nucléaires. Le rythme de l'ouverture du marché est encore à définir.
Le Conseil fédéral veut promouvoir l'énergie hydraulique. Il a chargé un groupe de travail
interdépartemental d'examiner les possibilités de promotion de cette énergie, en particulier
l'exemption de l'énergie hydraulique de la taxe sur l'énergie, le soutien au maintien et au
renouvellement des centrals hydraulique existantes, la compensation des investissements non
amortissables et le remplacement des taxes hydrauliques par une taxe sur l'énergie.
Berne, 22 octobre 1998
Département fédéral de l’Environnement, des
Transports, de l’Energie et de la Communication
Service de presse
Information: Hans Luzius Schmid, directeur suppléant, Office fédéral
de l’énergie, tél. 031 / 322 56 02