La Suisse va accéder à la présidence de la Convention alpine
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
5e Conférence alpine en Slovénie
La Suisse va accéder à la présidence de la Convention alpine
La Suisse est prête à assumer la présidence de la Convention alpine, a déclaré vendredi
le conseiller fédéral Moritz Leuenberger, chef de la délégation suisse à Bled (Slovénie), à
l’occasion de la 5e Conférence alpine des ministres de l’environnement. Répondant au
souhait des autres Etats, elle succédera donc à la Slovénie. Pour que la Suisse accède
formellement à la présidence, il faut cependant que le Conseil des Etats approuve la
convention lors de la session d’hiver.
L’objectif de la Convention alpine est d’élaborer une politique globale de protection et de
développement durable de l’arc alpin. Elle est entrée en vigueur en 1995 et a été ratifiée par la
Slovénie, l’Autriche, l’Allemagne, la France, le Liechtenstein et la Communauté européenne.
Le 29 septembre 1998, le Conseil national a donné son aval au Conseil fédéral pour la
ratification du document. Le Conseil des Etats se prononcera vraisemblablement sur le sujet
au cours de la session d’hiver. La Suisse ne pourra accéder formellement à la présidence
qu’après avoir ratifié la Convention alpine.
En acceptant le mandat pour les deux années à venir, la Suisse souhaite faire un geste de
solidarité et assumer la responsabilité qui lui incombe en tant que pays situé au coeur même
de l’espace alpin. Grâce à son plurilinguisme, elle est bien placée pour jouer un rôle de
premier plan dans le cadre de la Convention alpine et servir de pont culturel entre les
différents pays.
La présidence de la Suisse pourra contribuer significativement à concilier les intérêts de
l’exploitation et ceux de la protection des ressources et mettre en oeuvre ainsi le
développement durable dans l’espace alpin. En matière de transports - un domaine important
de la Convention alpine - la politique suisse montre déjà l’exemple. Lors de la récente
votation sur la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP), le peuple
suisse a montré sa volonté de soutenir une politique des transports durable. La position de
notre pays est intéressante, en particulier pour les pays alpins.
Les travaux inhérents à la présidence de la convention seront effectués en étroite collaboration
avec les cantons alpins. Cette démarche permettra de tenir compte de leurs intérêts.
Pour clore la Conférence alpine, M. Leuenberger a signé six protocoles d’application de la
Convention alpine: « Aménagement du territoire et développement durable », « Agriculture de
montagne », « Protection de la nature et entretien des paysages », « Forêts de montagne »,
« Tourisme » et « Protection des sols ». Par contre, il a renoncé pour l’instant à signer le
protocole « Energie », d’importantes réticences ayant été émises par plusieurs milieux
concernés lors de la consultation nationale.
Berne, le 16 octobre 1998
Département fédéral de l’environnement,
des transports, de l’énergie et de la communication
Service de presse
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