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Message du Conseil fédéral - 120 millions de francs pour lutter contre les problèmes environnementaux d'importance mondiale

Message du Conseil fédéral
120 millions de francs pour lutter contre les problèmes environnementaux
d'importance mondiale
Le Conseil fédéral demande au Parlement un crédit-cadre de 120 millions
de francs pour le financement de programmes et de projets
environnementaux d'importance mondiale dans les pays en développement et
dans les pays d'Europe centrale et orientale. Depuis 1991, la Suisse a
déjà versé 300 millions de francs pour cette cause. L'argent provient du
crédit de 700 millions accordé par le Parlement à l'occasion du 700e
anniversaire de la Confédération. L'un des points les plus importants en
ce qui concerne l'engagement suisse porte sur le soutien aux fonds
multilatéraux. Quelque 120 millions de francs ont été débloqués pour
participer au fonds relatif aux substances qui appauvrissent la couche
d'ozone dans le cadre du Protocole de Montréal, ainsi qu'au Fonds pour
l'environnement mondial (FEM). Afin que la Suisse soit à même de
poursuivre ses engagements en participant à ces fonds pour
l'environnement, un crédit supplémentaire de 120 millions de francs est
nécessaire.
Le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) repose sur la collaboration
de trois organisations internationales: la Banque mondiale, le Programme
des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Programme des
Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Sa tâche principale est de
soutenir la mise en oeuvre des Conventions-cadres des Nations Unies sur
les changements climatiques et sur la diversité biologique. L'objectif du
FEM est l'intégration d'une réflexion écologique globale dans les
stratégies de développement économique locales, régionales et nationales.
A l'heure actuelle, le FEM est le mécanisme de financement désigné pour
ces conventions. Ces moyens financiers s'ajoutent à ceux qui sont prévus
dans le cadre de la coopération au développement. Les fonds sont versés
sous forme de contributions non remboursables et sont destinés en
priorité à financer les surcoûts de projets de développement réguliers
qui permettent de réaliser des bénéfices environnementaux au niveau
mondial. Le FEM intervient dans quatre domaines principaux: la diversité
biologique, les changements climatiques, les eaux internationales et la
protection de la couche d'ozone. Il couvre également des domaines
directement liés aux précédents, comme la protection des forêts, la
remise en état d'écosystèmes endommagés ou la réduction des rejets
polluants et des déchets dans les eaux.
Depuis sa création en 1991, le FEM a disposé de moyens financiers
s'élevant à environ 2,8 milliards de dollars US. La Suisse occupe un
siège au Conseil du FEM et est représentée par Philippe Roch, directeur
de l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage. La
suppléance est assurée par un délégué de la Direction du développement et
de la coopération (DDC).
Un réapprovisionnement du FEM, de l'ordre de 2,5 à 3,5 milliards de
dollars, est actuellement en pourparlers. Les négociations devraient
s'achever en février-mars 1998. La participation financière de la Suisse
à la prochaine phase du FEM (de 1998 à 2002 environ) dépendra de
l'approbation du crédit-cadre par le Parlement. La Suisse est prête à
participer au réapprovisionnement du fonds en versant jusqu'à 100
millions de francs. Par ailleurs, 5 millions de francs supplémentaires
ont été demandés pour financer des activités liées à la surveillance et
au suivi du crédit-cadre. Cet engagement de la Suisse reflète
l'importance politique du FEM en tant qu'instrument de la collaboration
internationale dans le domaine du développement durable.
Une seconde partie du crédit-cadre, d'un montant moins élevé, est
destinée à financer l'engagement suisse dans le cadre du Protocole de
Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche d'ozone. En 1990,
un mécanisme de financement a été créé pour permettre la mise en oeuvre
de ce protocole. Ce fonds multilatéral doit apporter une aide financière
et technique aux pays en développement afin qu'ils soient en mesure
d'atteindre les objectifs fixés par le protocole. Ce fonds sert par
exemple à couvrir les coûts supportés par les entreprises industrielles
lors de l'adoption de procédés de production n'utilisant pas de
substances qui appauvrissent la couche d'ozone. Il est aussi destiné à
l'élaboration de programmes nationaux, à l'assistance technique, à
l'information et à la formation. En raison de la consommation croissante
de substances nocives pour la couche d'ozone dans les pays en
développement, ce fonds revêt une importance cruciale pour la réussite du
Protocole de Montréal, autrement dit pour le succès d'une politique
globale en faveur de la couche d'ozone.
Jusqu'en 1999, la Suisse pourra encore acquitter sa contribution
financière (2,15% du volume total) au Fonds ozone en puisant dans le
crédit de 300 millions de francs. Pour la période 2000-2002, de nouveaux
moyens de l'ordre de 15 millions de francs environ seront nécessaires.

	DÉPARTEMENT FÉDÉRAL DE L'INTÉRIEUR
	Service de presse et d'information

Renseignements
n	Philippe Roch, directeur de l'Office fédéral de l'environnement,
des forêts et du paysage 	(OFEFP), tél. 031/ 322 93 01
n	Monika Linn Locher, cheffe de section, division Affaires
internationales, Office fédéral 	de l'environnement, des forêts et
du paysage (OFEFP), tél. 031/ 322 90 91
Annexes
n	Exemples de projets du FEM (dossier de presse)
n	Message