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Le FMI favorable à l¹assainissement des finances et aux réformes structurelles

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le FMI favorable à l¹assainissement des finances et aux réformes
structurelles

Pour le Fonds monétaire international (FMI), les chances de reprise
économique en Suisse pour 1998 sont bonnes. En revanche, la croissance
à long terme continuera à être freinée par des problèmes structuraux.
Au cours de ses consultations annuelles, le FMI s¹est encore prononcé
sur la politique budgétaire et monétaire de notre pays qu¹il juge
appropriée. Il constate cependant que, avec un déficit budgétaire qui
se monte à 3,5 pour cent du produit intérieur brut pour 1998, la
Suisse se place en dessous de la moyenne des pays européens. Il
apporte enfin son soutien total à l¹objectif à moyen terme
d¹équilibrer le budget d¹ici à 2001.

Du 10 au 17 novembre, le Fonds monétaire international a effectué ses
consultations annuelles en Suisse. La délégation du Fonds s¹est
entretenue avec des représentants de l¹administration et de la Banque
nationale suisse. Cet examen est l¹un des volets de l¹activité de
surveillance du Fonds demandée par l¹article IV de ses statuts. Est
étudiée la question de la conformité de la politique économique du
pays au regard de ses obligations de membre du Fonds. Dans ses
conclusions, le FMI souligne les points suivants:

La situation conjoncturelle de la Suisse permet des pronostics
favorables. Après six années de stagnation, une reprise modérée
s¹amorce, soutenue par les exportations. La croissance réelle devrait
passer de 0,5 pour cent en 1997 à 2 pour cent en 1998. Toutefois, un
ralentissement dans les pays industriels ou une appréciation plus
forte du franc suisse pour faire effet de frein sur la situation
suisse.

Le FMI estime qu¹il ne faut pas s¹attendre pour le moment à des
tensions inflationnistes accrues compte tenu du taux d¹utilisation des
capacités de production toujours aussi peu élevé. La politique
monétaire souple appliquée en ce moment par la BNS est dès lors
appropriée. Il est toutefois rappelé qu¹il pourrait s¹avérer
nécessaire, dans un avenir plus lointain, d¹appliquer une politique
monétaire plus rigoureuse au regard de la relance de la conjoncture
qui se dessine.

La politique budgétaire aura également un effet expansif en 1998, en
raison du programme d¹investissement de la Confédération, du prêt
unique aux CFF ainsi que des coûts élevés pour l¹assurance-chômage. A
moyen terme, la Suisse devrait ramener son déficit à un niveau
supportable. Il est rappelé que compte tenu de son déficit budgétaire
atteignant 3,5 pour cent du produit intérieur brut en 1998, la Suisse
se place en dessous de la moyenne des pays européens. Pour arriver à
assainir les finances, il sera nécessaire d¹appliquer une politique
plus restrictive dès 1999. Le projet d¹assainissement budgétaire
jusqu¹en l¹an 2001 reçoit le soutien total du FMI. S¹agissant de la
perception des impôts, il est relevé que la longueur des périodes de
taxation du système fiscal suisse est la cause de coûts économiques
importants. Il serait par conséquent souhaitable de passer aussi
rapidement que possible à un système de taxation annuelle aux niveaux
fédéral et cantonal. La réforme de l¹imposition des sociétés est par
ailleurs vue comme une étape importante dans l¹amélioration de notre
place économique.

Suite à la forte augmentation du chômage structurel depuis 1990, la
situation sur le marché de l¹emploi ne devrait s¹améliorer que
lentement. Selon le FMI, la mise en place des offices régionaux de
placement est prometteuse et signale dans le contexte international
les efforts de la Suisse dans la politique du marché de l¹emploi.
Toutefois, des problèmes apparaissent dans le domaine de la
flexibilisation des horaires de travail et concernant la durée de
perception des indemnités de l¹assurance chômage.

Le FMI voit dans le manque de réformes structurelles des marchés
intérieurs (en particulier agriculture et services) la raison de son
taux de croissance inférieur, depuis le milieu des années 70, à celui
des pays de l¹UE et des USA. Il salue les mesures visant à renforcer
la concurrence en Suisse, notamment les progrès du programme de
revitalisation, l¹ouverture préconisée par les règlements de l¹OMC et
les projets de déréglementation dans les domaines des
télécommunications, des transports et de l¹énergie.

DEPARTEMENT FEDERAL DES FINANCES
Service de presse et d¹information

Renseignements: 	R. Weber, Administration fédérale des finances, Tél.
031 322 61 66
17.11.1997