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Participation au Fonds fiduciaire du FMI

COMMUNIQUE DE PRESSE

Participation au Fonds fiduciaire du FMI

La Suisse devrait s¹engager davantage en faveur des pays en
développement les plus pauvres. Par le biais d¹un message soumis au
Parlement, le Conseil fédéral propose que notre pays participe au
niveau Fonds fiduciaire du FMI à hauteur de 90 millions de francs au
maximum. Le Fonds fiduciaire servira à assurer le financement de la
facilité d¹ajustement structurel renforcée (FASR) et la participation
du Fonds monétaire international (FMI) à la nouvelle Initiative sur
l¹allégement de la dette.

Au travers de la participation au nouveau Fonds fiduciaire, le Conseil
fédéral a l¹intention de continuer de fournir un soutien financier à
la ligne de crédit spéciale du FMI, dénommée facilité d¹ajustement
structurel renforcée (FASR). La FASR permet au FMI d¹accorder des
crédits à un taux d¹intérêt réduit à ses membres les plus pauvres. Le
FMI peut ainsi soutenir des programmes économiques dans des pays qui
ne seraient pas en mesure de supporter des crédits aux conditions du
marché. L¹application de programmes économiques de stabilisation et
d¹ajustement structurel contribue notamment à jeter les bases d¹une
croissance durable.

Le Conseil fédéral tient beaucoup à ce que le FMI participe à
l¹Initiative sur l¹allégement de la dette lancée conjointement par le
FMI et la Banque mondiale l¹année dernière. La réduction d¹un
endettement excessif dans les pays en développement les plus pauvres
accroît leurs chances en matière de croissance. La nouvelle Initiative
sur l¹allégement de la dette permettra de venir en aide aux pays en
développement pauvres et très endettés qui ont appliqué avec succès
des programmes de stabilisation et de réforme. Grâce aux ressources du
nouveau Fonds fiduciaire, le FMI assurera le financement de la FASR
dont les ressources seront épuisées vers la fin du siècle. Le Fonds
fiduciaire servira par ailleurs à financer les mesures spéciales
prises par le FMI dans le cadre de l¹Initiative sur l¹allégement de la
dette. Le besoin de financement total est estimé à 2,5 milliards de
droits de tirage spéciaux (environ 5 milliards de francs). Sous
réserve de l¹approbation du Parlement, la Suisse s¹est engagée à
fournir une contribution s¹élevant à 2,4 pour cent du total des
contributions bilatérales.

Si le financement était exclusivement bilatéral, la part de la Suisse
serait de 45 millions de droits de tirage spéciaux (90 mio de fr.)
sous forme d¹une contribution à fonds perdu. Ce montant maximal serait
versé en dix tranches annuelles à partir de 1988 et il proviendrait
des ressources de la Confédération. Le montant effectif de la
contribution helvétique dépendra de celui des contributions
bilatérales des autres pays donateurs. Selon les estimations
disponibles actuellement, les contributions bilatérales ne couvriront
que la moitié des frais totaux.

Cela étant, la proposition du FMI relative à une source de financement
supplémentaire, à savoir l¹activation d¹une partie de ses réserves
d¹or, a davantage de chances d¹être retenue. Suivant cette
proposition, cinq pour cent des réserves d¹or du FMI seraient vendues
et placées de manière à porter des intérêts. Le produit des intérêts
couvrirait environ la moitié du besoin de financement total.
Jusqu¹ici, la Suisse ne s¹était pas montrée favorable à une vente
d¹or. Elle a toutefois déclaré qu¹elle ne s¹opposerait pas à une telle
vente si des contributions bilatérales insuffisantes compromettaient
la mise en oeuvre de l¹Initiative sur l¹allégement de la dette et le
prolongement de la FASR.

La question de la vente d¹or pourrait être abordée lors de l¹assemblée
annuelle du FMI et de la Banque mondiale qui aura lieu dans deux
semaines.

DEPARTEMENT FEDERAL DES FINANCES
Service de presse et d¹information

Renseignements complémentaires: Fritz Zurbrügg, chef de section,
Administration fédérale des finances, tél. 031/322 60 48

10 septembre 1997