Participation de la Suisse à la session annuelle de la Commission internationale de la chasse à la baleine (IWC), à Monaco
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Participation de la Suisse à la session annuelle de la Commission
internationale de la chasse à la baleine (IWC), à Monaco
Lors de la 49e session annuelle de la Commission internationale de la
chasse à la baleine (IWC), qui se tiendra du 17 au 24 octobre 1997 à
Monaco, la Suisse sera représentée par M. Thomas Althaus,
dr en sc. nat., chef de la section Conservation des espèces à l'Office
vétérinaire fédéral.
Les thèmes essentiels de cette session annuelle sont les suivants:
* les dernières estimations de l'effectif de plusieurs espèces de
baleines;
* les mesures de contrôle et de surveillance dans le cadre du schéma
de gestion révisé;
* la capture de baleines à des fins scientifiques;
* la capture de baleines par des populations indigènes en Alaska,
au Groenland et en Russie;
* les méthodes de mise à mort humaines;
* l'influence négative des facteurs de l'environnement sur les
peuplements baleiniers.
La Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la
baleine n'est pas un pur instrument de protection des baleines. Tout
en visant à protéger les peuplements baleiniers effectivement menacés
d'extinction, elle a aussi pour objectif d'assurer une exploitation
durable de certains autres peuplements baleiniers, en se fondant sur
des méthodes de gestion modernes.
La Suisse ne pourrait accepter de voter en faveur d'une reprise très
restrictive de la chasse commerciale à la baleine, dans des régions
géographiquement délimitées, que s'il était prouvé scientifiquement
que les captures ne menacent pas la survie de l'espèce concernée et
ne nuisent pas à l'écosystème, et s'il était garanti que des mesures
de contrôle efficaces des quotas de chasse sont prises. Il faut encore
attendre les résultats de la commission qui se consacre à l'élaboration
du schéma de gestion. S'agissant des espèces baleinières menacées, il
va de soi que la Suisse se prononcera comme par le passé pour le
maintien des mesures de protection. Cette position (qui se fonde sur
le principe de la conservation et de l'exploitation durable des
ressources naturelles renouvelables) est en conformité avec le point
de vue de l'Union internationale pour la conservation de la nature et
de ses ressources (UICN) et avec la Déclaration de Rio. Par ailleurs,
la Suisse a toujours défendu l'idée que la gestion de ce que l'on
appelle les "petites espèces" de cétacés devrait entrer aussi dans la
compétence de l'IWC.
Comme d'habitude, la Suisse va remplir sa mission à la Commission
internationale de la chasse à la baleine conformément aux dispositions
de la convention et veiller notamment à ce que les décisions prises
soient scientifiquement fondées. Fondamentalement, la position de la
Suisse doit être en accord avec celle qu'elle adopte dans d'autres
organisations internationales et avec les principes de sa propre
politique de l'environnement. En tant que pays sans littoral, la
Suisse espère ainsi pouvoir jouer, comme par le passé, le rôle de
médiateur fiable lorsque les points de vue au sein de l'IWC
paraissent inconciliables.
Berne, le 16 octobre 1997
DÉPARTEMENT FÉDÉRAL DE L'ÉCONOMIE PUBLIQUE
Service de presse et d'information
Renseignements:
Peter Dollinger, Office vétérinaire fédéral (OVF), tél.: 031 323 85 03