Conférence sur la conservation des espèces (CITES)
C O M M U N I Q U E D E P R E S S E
Conférence sur la conservation des espèces (CITES)
Du 9 au 20 juin 1997 se tiendra à Harare, capitale du Zimbabwe, la
dixième session ordinaire de la Conférence des Etats contractants de la
Convention sur le commerce international des espèces de faune et de
flore
sauvages menacées d'extinction (CITES). A l'ordre du jour de cette
session
figureront de nombreuses propositions d'amendements des annexes de la
convention. Dans ces annexes sont consignées les espèces de faune et de
flore
protégées. Il est en outre prévu de conclure avec le Programme des
Nations Unies
pour l'environnement (PNUE) un nouvel accord portant sur la gestion du
Secrétariat de la CITES. La délégation suisse sera conduite par Peter
Dollinger, chef de division à l'Office vétérinaire fédéral (OVF).
En vigueur depuis le 1er juillet 1975, la convention est applicable
aujourd'hui
dans 136 Etats. Le but de la CITES n'est pas d'interdire le commerce
d'animaux
et de plantes sauvages, mais de l'organiser de telle façon que la survie
de ces
espèces ne soit pas menacée. La position de la Suisse se fonde par
conséquent
sur les principes de la conservation et de l'exploitation durable. Les
critères
acceptés à la dernière conférence des Etats contractants sont
déterminants pour
l'appui ou le rejet des propositions d'amendements des annexes. Les
propositions
non défendables scientifiquement seraient rejetées. La Suisse approuvera
en
principe toutes les propositions que les comités compétents auront
examinées
lors du contrôle périodique des annexes. Elle rejettera les propositions
soumises sans consultation préalable des Etats de l'aire de répartition
de
l'espèce ou rejetées par ces derniers.
Trois Etats de l'Afrique australe, parties à la convention, ont présenté
des
propositions de déclassement de leurs populations d'éléphants de
l'Annexe I à
l'Annexe II, le nombre de ces derniers étant en augmentation. Ces
déclassements
leur permettraient de reprendre le commerce de l'ivoire, mais un
commerce
canalisé et sévèrement contrôlé, limité dans les quantités et soumis à
des
conditions clairement définies. Le produit des exportations servirait
dans une
large mesure à financer des projets de protection de la nature et
profiterait à
la population de ces pays. La Suisse approuvera ces propositions si la
surveillance du commerce est garantie ou s'il est décidé de soumettre le
commerce professionnel d'ivoire et, le cas échéant, de peaux à un
contingent
temporairement nul.
Le déclassement de cinq populations de baleines a également été proposé.
Quatre propositions dans ce sens remplissent les critères biologiques
pour
un tel déclassement. Une reprise du commerce n'est cependant pas
conciliable
avec l'actuelle Convention internationale pour la réglementation de la
chasse
à la baleine. Aussi la Suisse n'acceptera-t-elle ces propositions que
s'il est
fixé un contingent commercial nul - en conformité avec le moratoire sur
la
chasse à la baleine - et si les Etats requérants s'engagent à retirer
leurs
réserves spécifiques dans les 90 jours qui suivent l'acception des
propositions.
Concernant les crocodiles, la Suisse s'en tiendra aux recommandations de
l'Organisation mondiale de la protection de la nature UICN. Dans le cas
des
bois tropicaux, il conviendra d'élucider si de grands pays d'origine
acceptent les propositions. Pour les autres plantes, la position de la
Suisse se fondera sur les recommandations du Comité des plantes et sur
celles de l'UICN.
Berne, le 2 juin 1997
DEPARTEMENT FEDERAL DE L'ECONOMIE PUBLIQUE
Service de presse et d'information
Au sujet de la Suisse et de la CITES, une nouvelle brochure de l'OVF
fournissant
des informations sur l'application de la convention en Suisse sera
disponible à
partir d'après-demain, mercredi 4 juin 1997. Elle peut être obtenue
gratuitement
à l'adresse suivante: OVF, Schwarzenburgstrasse 161, 3097 Liebefeld,
tél. 031/323 20 89, fax: 031/323 85 22.