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Le Conseil fédéral adopte le message relatif à un article constitutionnel sur la médecine de la transplantation - Vers une réglementation exhaustive

Communiqué de presse	23 avril 1997

Le Conseil fédéral adopte le message relatif à un article constitutionnel
sur la médecine de la transplantation

Vers une réglementation exhaustive

Un article constitutionnel devrait donner à la Confédération la
possibilité de régler de manière exhaustive la médecine de la
transplantation. Le Conseil fédéral a adopté un message à ce sujet à
l'intention du Parlement.

Le nouvel article 24decies de la constitution attribue à la Confédération
la compétence d'édicter des prescriptions dans le domaine de la
transplantation d'organes, de tissus et de cellules (1er al.). Ce
faisant, la Confédération doit veiller à protéger la dignité de l'être
humain, la personnalité et la santé. L'article constitutionnel s'applique
aux organes, tissus et cellules d'origine humaine ainsi qu'à ceux
d'origine animale. La Confédération sera donc habilitée à régler la
xénotransplantation, c'est-à-dire la greffe d'organes d'origine animale
sur l'homme. Le 2ème alinéa donne à la Confédération deux mandats
législatifs importants: prévoir la gratuité du don et veiller à ce que
les organes soient attribués de manière équitable. Le principe de la
gratuité revêt une importance primordiale en matière de don d'organes, de
tissus et de cellules. Face à la pénurie permanente d'organes d'origine
humaine, une réglementation assurant leur répartition équitable prend un
relief tout particulier.

Une réglementation fédérale de la médecine de la transplantation est
demandée par deux motions transmises par les Chambres fédérales: la
motion Onken qui exige l'interdiction du commerce des organes d'origine
humaine et la motion Huber qui demande la création des dispositions
constitutionnelles et législatives nécessaires pour régler les multiples
problèmes juridiques et d'organisation liés à la médecine de la
transplantation.

L'avant-projet d'article constitutionnel a été salué à la quasi-unanimité
par les cantons, les partis politiques et les organisations intéressées.
Lors de la procédure de consultation, qui a eu lieu en automne 1996, 81
avis étaient favorables, 3 opposés.

La situation actuelle est lacunaire

Contrairement à la plupart des autres Etats européens, la Suisse ne
dispose pas de bases légales au niveau national qui réglementent
spécifiquement le don, le prélèvement et la greffe d'organes, de tissus
et de cellules. Ces objets sont régis selon des règles et des principes
généraux, par des législations cantonales et par des directives et des
recommandations émanant des milieux privés. L'arrêté fédéral du 22 mars
1996 sur le contrôle du sang, des produits sanguins et des transplants,
entré en vigueur le 1er août 1996, régit la protection contre les
infections liées à la transplantation et le commerce des transplants.

La Confédération dispose déjà de compétences constitutionnelles
partielles lui permettant de légiférer en matière de médecine de la
transplantation. Des lacunes existent principalement au niveau de
l'organisation de la transplantation, de l'attribution des organes
disponibles et de la médecine de la transplantation pratiquée à titre non
lucratif ou dans des établissements publics. Il était dès lors nécessaire
de créer une base constitutionnelle pour établir une réglementation
étendue en la matière.

DÉPARTEMENT FÉDÉRAL DE L'INTÉRIEUR
Service de presse et d'information

Renseignements:
Marcel Monnier, avocat, Division droit, OFSP, téléphone 031 322 95 12
Theodor Weber, dr méd. vét., Division Produits biologiques, OFSP,
téléphone 031 322 22 49