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Réduction de primes :fixation des subsides fédéraux de 2000 à 2003 et lignes directrives supplémentaires au plan du droit fédéral

Dossier de presse 9 mars 1998
Réduction de primes :
fixation des subsides fédéraux de 2000 à 2003 et lignes directrives
supplémentaires au plan du droit fédéral

Arrêté fédéral : fixation des subsides fédéraux destinés à la réduction de
primes pour les années 2000 à 2003
La LAMal prévoit que les subsides annuels accordés aux cantons sont fixés
par arrêté fédéral simple valable quatre ans, compte tenu de l'évolution des
coûts de l'assurance obligatoire des soins et de la situation financière de
la Confédération. Le temps est venu pour la deuxième période qui suit
l'entrée en vigueur de la LAMal, à savoir pour les années 2000 à 2003.
La hausse des coûts dans l'assurance obligatoire des soins a atteint 8,3 %
par an en moyenne, alors que l'augmentation annuelle des subsides des
pouvoirs publics se montait à 10 % en moyenne. Eu égard à l'évolution des
coûts et aux pronostics en la matière, il faut compter qu'à court terme les
coûts continueront à augmenter. Mais, les mesures de maîtrise des coûts
prévues par la loi déploient lentement leurs effets. En outre, on peut
retenir que le changement de système dû à l'introduction de la LAMal a
entraîné une poussée des primes dont l'ampleur ne se renouvellera plus.
Compte tenu de cette évolution qui s'ébauche, il se justifie de relever les
subsides fédéraux pour les années 2000 à 2003 de 1,5 % par an. Sur la base
du total (2 180 millions de francs) des subsides fédéraux disponibles pour
1999, on obtient des subsides maximaux fédéraux et cantonaux suivants pour
la prochaine période de quatre ans (en millions de francs) :

Année Confédération Cantons Ensemble
2000  2 213  1 106  3 319
2001  2 246  1 123  3 369
2002  2 280  1 140  3 420
2003  2 314  1 157  3 471
Total  9 053  4 526  13 579

Réduction des primes / révision partielle de la LAMal :
la Confédération impose des normes renforcées aux cantons
Base : premier bilan intermédiaire de la réduction de primes en vigueur dans
les cantons
Après avoir dressé un bilan intermédiaire de la réduction de primes
appliquée par les cantons, le Département fédéral de l'intérieur (DFI) est,
à fin novembre 1997, parvenu à la conclusion que la réduction de primes
telle qu'elle est mise en pratique dans les cantons laisse à désirer sur
plusieurs points et, globalement, n'atteint pas l'objectif visé en matière
de politique sociale (soutien des assurés "de condition économique
modeste"). Même si la brièveté de la période durant laquelle le nouveau
système a été expérimenté, les lacunes des données statistiques et les
méthodes de calcul très diverses et guère comparables appliquées dans les
cantons ne permettent pas d'entreprendre une analyse globale de la
situation, le DFI a pu procéder à une première évaluation et indiquer la
direction que prendront les prochaines mesures.
Les bases de calcul (les données fiscales, notamment), a en outre expliqué
le DFI, sont souvent trop anciennes et tiennent, par conséquent, trop peu
compte de la situation actuelle des assurés. Les systèmes de calcul
réagissent trop lentement aux changements qu'enregistrent les conditions de
vie de ces derniers. Le DFI a averti : les cantons doivent perfectionner
l'information fournie à la population et les réductions de primes doivent
être accordées plus rapidement et régulièrement.
 Le Conseil fédéral renforce les directives à l'égard des cantons
Dans la révision partielle de la LAMal, le Conseil fédéral impose aux
cantons des directives plus fermes en matière d'application de la réduction
de primes. Même si ces directives n'entreront en vigueur qu'en l'an 2000,
les cantons disposent ainsi déjà d'une norme fixée par la Confédération leur
permettant d'ores et déjà d'appliquer la réduction de primes dans le sens
voulu. Les nouvelles directives donnent expressément aux cantons la
compétence de décharger les bénéficiaires de réductions de primes de la
franchise via les subsides. Elles se traduisent par une procédure plus
soucieuse des assurés.
• Les cantons peuvent, par le biais des subsides fédéraux et cantonaux ,
prendre en charge la franchise de base pour les assurés qui ont droit à une
réduction de prime.
Pour un grand nombre d'assurés, outre le paiement de la prime, le fait de
devoir supporter une participation aux coûts représente une charge
financière importante. C'est pourquoi des interventions parlementaires
demandent l'introduction d'une franchise qui soit proportionnelle au revenu.
L'adoption d'une telle franchise constitue toutefois un changement de
système fondamental et exige des études approfondies. Le Conseil fédéral
s'en tient donc à la réglementation mentionnée afin d'alléger, dans un
premier temps, la charge que constitue la franchise pour les assurés de
condition économique modeste.
• Les réductions de primes doivent être versées tous les mois.
C'est important, car les assurés doivent en général payer leur prime tous
les mois aussi et beaucoup d'entre eux ont éprouvé des difficultés
financières du fait que les réductions leur ont parfois été versées
rétroactivement après un certain temps seulement.
• Les cantons doivent régulièrement informer les assurés au sujet de la
réduction de primes.
On a constaté que la population de certains cantons n'était pas suffisamment
au courant de ses droits et obligations à propos de la réduction de primes.
Le problème se pose notamment lorsqu'il faut présenter une demande de
réduction et que la population dispose de trop peu d'informations à ce sujet
et ignore les modalités de la demande.
• Lorsqu'ils déterminent le droit à la réduction de primes, les cantons
tiennent toujours compte des données les plus récentes sur le revenu et la
situation familiale.
Il est apparu que, souvent, les données fiscales sont des bases d'évaluation
trop anciennes. Lorsque d'importantes modifications sont intervenues dans la
vie des personnes (changement d'état civil, naissance d'un enfant, chômage,
par exemple), l'absence de flexibilité défavorise profondément les personnes
concernées.
• Le Conseil fédéral peut édicter des dispositions permettant à la
Confédération de recueillir auprès des cantons l'ensemble des données qui
lui sont nécessaires pour juger de l'efficacité de la réduction de primes.
Les expériences faites jusqu'ici ont montré qu'un contrôle et une évaluation
adéquats et efficaces des systèmes cantonaux de réduction de primes
requièrent un relevé des données amélioré et plus étendu. Il faut aussi
pouvoir déterminer dans quelle mesure la réduction de primes est en mesure
de décharger les finances cantonales dans le domaine des prestations
complémentaires et de l'aide sociale.
• Le Conseil fédéral est compétent pour étendre le droit à la réduction de
primes à des personnes soumises à l'assurance obligatoire domiciliées hors
de Suisse (aux travailleurs saisonniers, par exemple).
 Un arrêt du Tribunal fédéral a admis que les travailleurs saisonniers d'un
canton n'ont pas droit à la réduction de primes. Ces personnes étant
toutefois soumises tant à l'assurance obligatoire qu'aux impôts, le Conseil
fédéral aura la compétence de modifier cette pratique.