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Avis de M.Flavio Cotti, conseiller fédéral, sur le rapport Eizenstat (résumé) Le rapport Eizenstat jette un oeil critique sur l´attitude de la Suisse tout en émettant un jugement favorable sur les mesures prises récemment par notre pays. Le rapport est très volumineux, de sorte qu´une appréciation exhaustive est encore prématurée. En première analyse, on constate une insuffisante prise en compte de la situation particulière dans laquelle notre pays se trouvait. Le rapport contient des documents indiquant que la Banque nationale suisse a acheté à la Reichsbank, durant la Seconde guerre mondiale, des lingots renfermant de l´or ayant appartenu à des personnes disparues. Mesdames et Messieurs, si cela se confirmait, ces faits seraient extrêmement choquants. Il nous est presque impossible d´appréhender avec quel cynisme et quel sang-froid les sbires du nazisme ont refondu l´or de leurs victimes pour le revendre sous forme d´or de banque centrale. Le rapport confirme qu´à l´époque, les dirigeants de la Banque nationale suisse ne savaient pas qu´ils s´agissait d´or confisqué aux victimes du nazisme. Nous relevons en particulier que le rapport Eizenstat mentionne également le rôle joué par d´autres pays et par la commission tripartite, de laquelle les Etats-Unis faisaient également partie. Nous voulons que la lumière soit faite. C´est pourquoi nous avons chargé la commission internationale présidée par le professeur Bergier d´éclairer les aspects non encore élucidés du rôle de la Suisse durant la Seconde guerre mondiale. Le Conseil fédéral souhaite que les commissions d´enquête qui oeuvrent dans divers pays coordonnent leurs investigations et contribuent de cette façon à répondre aux questions qui se posent encore. Dans tous les pays concernés, les investigations devront être menées au grand jour et sans entraves. La Suisse y est prête et a entrepris les démarches nécessaires. 7.5.1997