Armoiries de la Suisse

CONFOEDERATIO HELVETICA
Les autorités fédérales de la Confédération suisse

Page d'accueil
Courrier
Recherche

Large consensus au sujet des engagements subsidiaires de sûreté de l'armée

3003 Berne, le 21 mai 1997

Communiqué de presse

Le Conseil fédéral prend connaissance des résultats de la procédure
de consultation concernant trois ordonnances

Large consensus au sujet des engagements subsidiaires de sûreté de l´armée

Les dispositions d´exécution mises en consultation par le Conseil fédéral pour
les engagements subsidiaires de sûreté de l´armée - ancrés dans la nouvelle Loi
sur l´armée et l´administration militaire (LAAM) et destinés à appuyer les
autorités civiles - ont obtenu un accueil positif auprès d´une grande majorité
des cantons, des partis et des organisations intéressées. Si la tendance est
fondamentalement positive, il faut cependant relever le rejet total de tels
engagements de l´armée par des partis et des organisations politiques de
gauche, ainsi que la position critique des cantons de Bâle-Ville, de Vaud, du
Valais, de Genève et du Jura. Le Conseil fédéral a pris connaissance du
résultat de la procédure de consultation. Il a chargé le Département militaire
fédéral (DMF) de réexaminer, à la lumière des réponses, les projets concernant
les ordonnances sur le recours à la troupe pour la protection des personnes et
des biens (OPPB), pour assurer le service de police-frontière (OSPF) et pour
assurer le service d´ordre (OSO).

L´évaluation des résultats de la consultation auprès des 26 cantons, de 7
partis et 7 organisations a confirmé, sur le fond, le large consensus relatif
aux engagements subsidiaires de sûreté de l´armée, ancré dans la Loi sur
l´armée et l´administration militaire (LAAM), pour appuyer les autorités
civiles (protection des personnes, des objets et des conférences, renforcement
du Corps des garde-frontière et, en dernier recours, service d´ordre). On a
particulièrement insisté sur le fait que ces tâches de l´armée répondaient à
des scénarios de menace réalistes et qu´elles étaient, par conséquent,
nécessaires.

La plupart des critiques s´adressaient exclusivement à l´ordonnance sur le
service d´ordre. Les engagements subsidiaires de sûreté de l´armée ont été
rejetés par le Parti socialiste suisse (PS), par l´Union syndicale suisse (USS)
et par le Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA).

L´OSPF et l´OPPB n´ont pas été contestées

Les ordonnances concernant le service de police-frontière (OSPF) et la
protection des personnes et des biens (OPPB) ont été largement admises dans le
camp des avis favorables aux engagements subsidiaires de sûreté. Quelques avis
ont exigé une formulation plus précise des missions, dans les deux domaines, et
une limite plus claire des responsabilités.

Pour l´ensemble des domaines des trois ordonnances, un large appui a été
accordé au concept selon lequel la troupe ne devait être engagée qu´à titre
subsidiaire, pour appuyer et décharger les éléments civils. Le principe selon
lequel la responsabilité de l´engagement doit toujours incomber à l´autorité
civile et la responsabilité du commandement au commandant militaire a été
estimé judicieux.

Le service d´ordre doit être l´affaire des professionnels

Une large majorité des réponses exprime des doutes quant à l´aptitude des
troupes de milice pour assurer le service d´ordre. Selon les résultats obtenus,
celui-ci devrait être assuré uniquement par la police militaire et le Corps des
garde-fortifications (CGF). Par ailleurs, les conditions d´engagement devraient
être précisées et le principe de la subsidiarité mieux défini.

Outre le fait que les engagements du service d´ordre devraient être limités à
des professionnels, le matériel nécessaire ne devrait être acquis que pour ces
formations. Pour une majorité des avis exprimés, les matraques et autre
matériel destinés au service d´ordre ne sauraient faire partie de l´équipement
des soldats de milice.

des sold
des sold