La quatrième
bataille électorale pour le poste de chancelier
Après les élections au Conseil national de 1951, le
parti populaire conservateur constitue le premier groupe de l’Assemblée
fédérale, devançant les radicaux. Après
le retrait de Leimgruber, il revendique donc de nouveau le poste
de chancelier et présente la candidature d’un outsider,
Joseph Plattner, juge au Tribunal cantonal thurgovien. Or les radicaux
sont favorables à l’élection, devenue quasi
traditionnelle avec le temps, d’un vice-chancelier. La victoire
du vice-chancelier radical Charles Oser irrite tellement le parti
populaire conservateur qu’il en vient à concevoir la
« formule magique » et qu’il contribue, en 1959,
au gain d’un deuxième siège au Conseil fédéral
par les socialistes, au détriment des radicaux.
Une fine plume
Comme Bovet avant lui, Oser renonce à un second vice-chancelier
puisqu’il assume lui-même la responsabilité de
la rédaction des textes en français. Oser impose sa
marque moins comme organisateur que comme rédacteur au français
particulièrement élégant. Vu le nombre croissant
d’actes législatifs, il lance un projet qui arrivera
à maturité en 1974 sous le chancelier de la Confédération
Karl Huber : le Recueil systématique du droit fédéral,
qui permet de consulter facilement le droit en vigueur puisqu’il
est présenté sous la forme de feuilles détachables
dont la mise à jour se poursuit.
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