|
Canton
de Neuchâtel ; radical
Né le 27 novembre 1874 à Neuchâtel
Décédé le 20 mai 1946 à Lausanne
Vice-chancelier de 1927 à 1934
Fils du chancelier d’État du canton de Neuchâtel
; collège à Genève ; études de philologie
à Berlin et de droit à Berne ; docteur en droit ;
1896 à 1898, rédacteur du « National Suisse
» (La Chaux-de-Fonds), de 1898 à 1927 correspondant
à Berne de la « Revue » de Lausanne, du quotidien
parisien « Le Temps » et de la « Frankfurter Zeitung
». En outre, à partir de 1910, employé à
la Chancellerie fédérale, d’abord comme traducteur
puis, de 1911 à 1934, comme secrétaire du Conseil
national. En 1927, Bovet est nommé vice-chancelier. |
La troisième
bataille électorale pour le poste de chancelier
Avec le temps, le parti conservateur (aujourd'hui PDC) finit par
s’estimer sous-représenté, avec ses deux sièges
au Conseil fédéral face aux quatre représentants
des radicaux et à celui du PAB (l’actuelle UDC). En
mars 1934, il revendique le poste de chancelier. Les radicaux commencent
par accepter la candidature démocrate-chrétienne,
mais lorsque le groupe parlementaire conservateur, par une très
courte majorité, refuse le même jour son soutien au
candidat officiel radical Johannes
Baumann à la succession du conseiller fédéral
radical Heinrich Häberlin (qui avait pris sa retraite) pour
lui préférer un candidat franc-tireur libéral,
les radicaux prennent leur revanche lors de l’élection
du chancelier en soutenant, avec l’appui des socialistes,
la candidature du vice-chancelier Bovet, entré pourtant en
fonction plus récemment que son rival. C’est ainsi
que sont élus aussi bien le candidat radical officiel au
Conseil fédéral que le vice-chancelier radical Bovet.
Le premier chancelier francophone de la
Confédération et jurisconsulte du Parlement
Bovet devient ainsi le premier chancelier francophone de la Confédération
; il renonce au second vice-chancelier (francophone) et assume lui-même
la responsabilité de la rédaction en français.
Bovet est également très apprécié pour
sa familiarité de longue date avec le Parlement et pour ses
éminentes qualités de juriste. Ce n’est qu’en
1943, après le départ de Bovet, que Leimgruber, le
candidat malheureux de 1934, réussit à décrocher
la fonction convoitée.
|