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1803-2003
Deux siècles de Chancellerie fédérale
Parcours à travers l'histoire de la Chancellerie fédérale

 George Bovet (chancelier de 1934 à 1943)  
George Bovet

Canton de Neuchâtel ; radical
Né le 27 novembre 1874 à Neuchâtel
Décédé le 20 mai 1946 à Lausanne
Vice-chancelier de 1927 à 1934

Fils du chancelier d’État du canton de Neuchâtel ; collège à Genève ; études de philologie à Berlin et de droit à Berne ; docteur en droit ; 1896 à 1898, rédacteur du « National Suisse » (La Chaux-de-Fonds), de 1898 à 1927 correspondant à Berne de la « Revue » de Lausanne, du quotidien parisien « Le Temps » et de la « Frankfurter Zeitung ». En outre, à partir de 1910, employé à la Chancellerie fédérale, d’abord comme traducteur puis, de 1911 à 1934, comme secrétaire du Conseil national. En 1927, Bovet est nommé vice-chancelier.

La troisième bataille électorale pour le poste de chancelier
Avec le temps, le parti conservateur (aujourd'hui PDC) finit par s’estimer sous-représenté, avec ses deux sièges au Conseil fédéral face aux quatre représentants des radicaux et à celui du PAB (l’actuelle UDC). En mars 1934, il revendique le poste de chancelier. Les radicaux commencent par accepter la candidature démocrate-chrétienne, mais lorsque le groupe parlementaire conservateur, par une très courte majorité, refuse le même jour son soutien au candidat officiel radical Johannes Baumann à la succession du conseiller fédéral radical Heinrich Häberlin (qui avait pris sa retraite) pour lui préférer un candidat franc-tireur libéral, les radicaux prennent leur revanche lors de l’élection du chancelier en soutenant, avec l’appui des socialistes, la candidature du vice-chancelier Bovet, entré pourtant en fonction plus récemment que son rival. C’est ainsi que sont élus aussi bien le candidat radical officiel au Conseil fédéral que le vice-chancelier radical Bovet.

Le premier chancelier francophone de la Confédération et jurisconsulte du Parlement
Bovet devient ainsi le premier chancelier francophone de la Confédération ; il renonce au second vice-chancelier (francophone) et assume lui-même la responsabilité de la rédaction en français. Bovet est également très apprécié pour sa familiarité de longue date avec le Parlement et pour ses éminentes qualités de juriste. Ce n’est qu’en 1943, après le départ de Bovet, que Leimgruber, le candidat malheureux de 1934, réussit à décrocher la fonction convoitée.