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Restriction de l'accès aux archives fédérales concernant l'Afrique du Sud


COMMUNIQUE DE PRESSE

Restriction de l'accès aux archives fédérales concernant l'Afrique du Sud

11 sep 2003 (DFF) En avril 2003, le Conseil fédéral a restreint en partie
l'accès aux dossiers des Archives de la Confédération en rapport avec
l'Afrique du Sud. L'objectif de cette mesure était d'éviter que les
entreprises suisses faisant l'objet de plaintes déposées aux Etats-Unis ne
soient désavantagées par rapport aux entreprises étrangères. Cette
restriction de l'accès aux archives, régi par la loi sur les archives, a été
précédée d'une clarification de certaines questions juridiques et d'une
enquête sur la pratique en la matière à l'étranger. Telle est en substance
la réponse que donne le Conseil fédéral à l'interpellation de la conseillère
nationale Pia Hollenstein (PE/SG) du 19 juin 2003.

L'accès à des dossiers mentionnant le nom de sociétés ayant participé à des
échanges commerciaux avec l'Afrique du Sud ou contenant des informations
concernant des exportations de capital ou de marchandises vers l'Afrique du
Sud pourrait désavantager les entreprises suisses concernées. En vertu de la
pratique prévalant à l'étranger en matière d'archives, en effet, il n'est en
général pas possible d'obtenir de telles informations sur les autres
sociétés faisant l'objet d'une plainte sans entreprendre les démarches
juridiques requises. C'est pourquoi le Conseil fédéral a décidé en avril
dernier de supprimer provisoirement l'accès à de tels dossiers dans les
archives de la Confédération. Pour prendre cette décision, il s'est fondé
sur la loi sur les archives et a consulté des représentants de l'économie et
du programme national de recherche "Les relations entre la Suisse et
l'Afrique du Sud" (PNR42+). Les Archives fédérales ont rédigé, en étroite
collaboration avec les services d'archivage concernés, une notice disponible
(en allemand seulement) sur le site Internet
http://www.bar.admin.ch/webserver-static/docs/d/Schweiz-Suedafrika Umsetzung
 BRB 16042003.pdf, notice qui explique dans le détail les conséquences de la
décision prise par le Conseil fédéral le 16 avril 2003.

Dans sa réponse à l'interpellation, le Conseil fédéral indique également
qu'une enquête a été réalisée auprès de 11 ambassades suisses en ce qui
concerne l'accès aux archives dans les pays concernés. Cette enquête a
révélé que les archives sont généralement soumises à un embargo d'une durée
de 30 ans dans la plupart des cas. L'accès à ces archives est toutefois
réglementé différemment selon le pays. Aux Etats-Unis, où de nombreuses
entreprises sont visées par la plainte collective, la plupart des archives
de l'administration américaine, qui présentent certains aspects de
l'attitude du gouvernement américain en ce qui concerne les relations
commerciales avec l'Afrique du Sud et les sanctions contre ce pays, restent
jusqu'ici inaccessibles au public. De plus, la procédure d'autorisation de
consulter des archives durant la période d'embargo implique une longue
attente et des frais administratifs. De même, en Grande-Bretagne, en France
et en Italie, l'accès à des archives soumises à embargo est quasiment
impossible. En Norvège, en revanche, l'accès aux archives est aisé, y
compris pour des dossiers récents. En Afrique du Sud, la pratique n'est pas
uniforme.

Enfin, en ce qui concerne les plaintes collectives en cours déposées aux
Etats-Unis contre des sociétés suisses notamment, le président Mbeki a
clairement affirmé, lors de son discours devant le parlement sud-africain le
15 avril 2003 et dans le cadre de sa visite en Suisse le 10 juin 2003, que
les plaintes en question ne servent pas la cause de l'Afrique du Sud et que
son pays n'a pas besoin de l'intervention de pays étrangers pour examiner
son passé. Celui-ci a davantage besoin d'un soutien pour l'aider dans le
présent et pour l'avenir. Dans sa réponse à l'interpellation, le Conseil
fédéral indique qu'il n'a rien à ajouter aux paroles du président
sud-africain.

Renseignements: Marianne Widmer, Administration fédérale des finances, tél.:
031 322 54 31

Département fédéral des finances DFF
Communication
CH-3003 Berne
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