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Deuxième round de négociations sur la fiscalité de l'épargne


COMMUNIQUE DE PRESSE

Deuxième round de négociations sur la fiscalité de l'épargne

03 sep 2002 (DFF) Le deuxième round de négociations entre la délégation
de l'Union européenne (UE) et la délégation suisse concernant la
fiscalité de l'épargne s'est tenu le 3 septembre 2002 à Bruxelles. L'un
des principaux sujets abordés a été la question de l'équivalence entre
l'échange automatique d'informations et d'autres mesures visant à
assurer une imposition adéquate d'intérêts versés à des personnes
physiques. La Suisse a réaffirmé sa volonté d'aider l'UE, à certaines
conditions, dans les efforts que celle-ci déploie pour résoudre ce
problème; notre pays propose ainsi d'introduire une retenue d'impôt
(impôt auprès de l'agent payeur) destinée à empêcher que son territoire
ne soit utilisé pour des opérations de contournement. D'autres thèmes
pouvant être liés à la question de l'équivalence du point de vue de l'UE
ont également été traités; des divergences d'opinion subsistent
toutefois à ce sujet. Les négociations se poursuivront à une date non
encore fixée.

Le deuxième round de négociations entre la délégation de l'UE (dirigée
par Robert Verrue) et la délégation suisse (menée par le professeur
Robert Waldburger, délégué aux accords fiscaux internationaux,
Administration fédérale des contributions) s'est déroulé le 3 septembre
2002 à Bruxelles au siège de la Commission européenne. La Suisse a
réaffirmé dès le début sa volonté d'adopter une attitude constructive et
s'est déclarée prête à faire son possible pour éviter que son territoire
ne soit utilisé aux fins de contourner une éventuelle réglementation
européenne. La Suisse propose ainsi à l'UE l'introduction d'une retenue
d'impôt sur des intérêts versés à des personnes physiques ayant leur
domicile sur le territoire de l'UE (voir le communiqué de presse et la
documentation de presse du 18 juin 2002; www.dff.admin.ch). Les
conditions préalables à une telle introduction restent que l'UE adopte
le système prévu et qu'un contournement de la réglementation européenne
par le biais d'autres places financières soit empêché au moyen de
l'intégration dans le système des territoires associés à l'UE, des Etats
tiers visés par l'UE et d'autres centres financiers importants. M.
Waldburger a présenté la position de la Suisse, selon laquelle il est
possible de faire avancer rapidement les dix dossiers des négociations
bilatérales II, y compris celui de la fiscalité de l'épargne, pour
autant que l'approche soit coordonnée et le résultat d'ensemble
équilibré.

Equivalence de la solution suisse

Les discussions ont eu pour principal objet la question de l'équivalence
entre la solution proposée par la Suisse et la solution que l'UE prévoit
pour son propre territoire. Les débats ont permis de clarifier plusieurs
points, sans toutefois qu'un accord global ait pu être trouvé. La
délégation suisse a estimé que la solution qu'elle propose et qui se
fonde sur le système de l'imposition à la source, à savoir la retenue
d'impôt en faveur de l'UE ou de ses Etats membres, permet de préserver
la substance fiscale au moins aussi efficacement que le système prévu
par l'UE. Les détails de la solution en question devraient encore être
mis au point d'ici la conclusion d'un éventuel accord. D'autres sujets
pouvant être liés à la question de l'équivalence ont également été
traités. Il s'agit notamment de la possibilité - qui doit encore être
examinée plus en détail - pour des clients étrangers des banques de
choisir entre la retenue d'impôt et la procédure de déclaration aux
autorités fiscales du propre pays. Par ailleurs, la Suisse a présenté la
solution qu'elle a convenue avec l'Allemagne et qui figure dans un
accord de double imposition déjà signé, mais non encore ratifié. Cette
solution autorise, en cas d'escroquerie fiscale, un échange ciblé
d'informations sur demande (à ne pas confondre avec l'échange
automatique d'informations). La Suisse est prête à examiner si des
accords comparables de double imposition conclus avec d'autres Etats
membres de l'UE sont susceptibles de contribuer à améliorer la fiscalité
de l'épargne. Des négociations avec plusieurs Etats membres de l'UE sont
actuellement en cours, indépendamment des négociations menées avec la
Commission européenne. Même si des divergences de vues subsistent en ce
qui concerne la question de l'équivalence, il apparaît que l'offre de la
Suisse contribuerait dans une importante mesure à empêcher les
opérations de contournement d'une possible solution européenne.

Il a ensuite été question du progrès des négociations de l'UE avec
d'autres Etats tiers. La volonté des Etats-Unis de coopérer joue un rôle
crucial dans ce dossier. La Suisse suivra avec attention tous les
développements dans ce domaine. En outre, la délégation suisse a rappelé
sa préoccupation vis-à-vis du fait que l'UE ne mène pas de négociations
semblables avec d'autres centres financiers importants, notamment en
Asie.

Les négociations se poursuivront à Berne à une date non encore convenue.

Département fédéral des finances DFF
Communication
CH-3003 Berne
http://www.dff.admin.ch