ESB: Consultation sur un projet de modification de l'ordonnance sur les épizooties
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
ESB: Consultation sur un projet de modification de l'ordonnance sur les
épizooties
Le Département fédéral de l'économie publique a mis en consultation
auprès des
cantons et des organisations intéressées un projet de modification de
l'ordonnance
du 27 juin 1995 sur les épizooties. Cette révision a pour but d'adapter
les mesures
suisses contre l'ESB aux nouvelles décisions de l'UE qui entreront en
vigueur le
1er janvier 1998. Le projet contient des modifications qui devraient
contribuer à
diminuer encore les risques. Il reste que les mesures pri-ses jusqu'ici
par la
Suisse assurent une bonne protection des consommatrices et des
consommateurs, tout
en permettant d'éviter dans une large mesure de nou-velles infections
animales par
l'agent responsable de l'ESB.
L'Union européenne a décidé d'instaurer de nouvelles réglementations
contre l'ESB à
partir du 1er janvier 1998. Pour certains aspects, l'UE atteindra ainsi,
un niveau
correspondant à celui de la Suisse, pour d'autres elle le dépassera. Le
Dépar-tement fédéral de l'économie publique a mis en consultation un
projet de
modification de l'ordonnance sur les épizooties qui devrait permettre
d'adapter les
mesures suisses aux décisions de l'UE. Inquiétés par les données
scientifiques
concernant la transmission de l'ESB à l'homme, jugée vraisemblable, de
nombreux
pays ont pris des mesures visant les importations de bovins et de
produits de
bovins en provenance de la Suisse. Bien que ces mesures ne se justifient
pas
objectivement et qu'elles soient en contradiction avec les
recommandations de
l'Office international des épizooties (OIE), 32 pays - dont la majorité
des Etats
membres de l'UE - main-tien-nent leurs restrictions et leurs
inter-dictions
d'importer des animaux et des produits ani-maux en provenance de la
Suisse. Les
négociations menées avec des représentants de la Commission européenne
ont abouti
à la conclusion qu'une réouverture du marché européen ne serait guère
possible
avant que la Suisse n'ait garanti que ses mesures de police des
épizooties
correspondent aux prescriptions de l'UE.
Le projet contient des modifications qui devraient contribuer à diminuer
encore
les ris-ques. Il reste que les mesures prises jusqu'ici par la Suisse
assurent
une bonne protec-tion des consommatrices et des consommateurs, tout en
permettant
d'éviter dans une large mesure de nouvelles infections animales par
l'agent
responsable de l'ESB.
Les principaux points de la révision sont les suivants:
· L'obligation de soumettre les animaux des espèces bovine, ovine et
caprine âgés
de plus de 6 mois à un contrôle avant l'abattage effectué par le
contrôleur des
viandes.
Cette mesure vise à détecter le plus possible d'animaux atteints d'ESB
ou de
tremblante.
· L'interdiction d'utiliser comme denrées alimentaires les organes et
les tissus
d'ovins et de caprins pouvant contenir l'agent responsable de l'ESB ou
de la
tremblante.
Selon les dernières connaissances scientifiques, l'ESB serait
transmissible aux
moutons et aux chèvres chez qui elle provoquerait des symptômes
semblables à la
tremblante. La tremblante n'a été constatée que cinq fois en Suisse.
· L'obligation de chauffer à 133°C les graisses animales et les os
transformés en
ali-ments pour ani-maux, conformément à ce qui est prescrit depuis
longtemps pour
d'autres matières premières d'aliments pour animaux; cette mesure est
également
applicable aux aliments pour animaux qui sont importés.
Selon certaines enquêtes épidémiologiques, on ne peut exclure avec
certitude que
l'agent responsable de l'ESB passe aussi dans des composants d'aliments
pour
animaux par le biais d'impuretés.
· L'obligation d'annoncer au vétérinaire de contrôle les bovins, les
ovins, les
caprins et les porcins âgés de plus de 6 mois qui ont péri.
Cette mesure doit contribuer, d'une manière générale, au dépistage
précoce des
épi-zooties; comme elle ne concerne pas seulement l'ESB ou la
tremblante, elle est
ap-plicable à tous les animaux à onglons.
Berne, 7 octobre 1997
Département fédéral de l'économie publique
Service de presse et d'information